Impôts des Québécois : baisse de la part des plus riches depuis 2015
Radio-Canada
La saison des impôts bat son plein et, comme tout le monde, les plus fortunés de notre société tentent de minimiser l’impact du fardeau fiscal sur leurs revenus. Là où ils font exception, c’est qu’ils ont davantage de moyens pour le faire. La contribution du fameux 1 % au total de l’impôt payé par les particuliers du Québec a diminué de 18,4 % à 17,3 %, de 2015 à 2020.
Les 67 552 particuliers qui se retrouvaient dans ce 1 % des Québécois les plus riches en 2020, selon Revenu Québec, gagnaient un revenu annuel médian de 367 000 $. Ce groupe est formé majoritairement d'hommes, à 72 %, par rapport à 28 % de femmes.
Parmi ces mieux nantis, rares sont ceux qui paieront réellement le taux d’imposition marginal le plus élevé, soit 53,31 %, sur leurs revenus de plus de 250 000 $.
La comptable professionnelle agréée et auteure du livre L’ABC de l’entrepreneur passionné, Luce Morin, a accepté de nous expliquer comment les personnes ayant des revenus de plusieurs centaines de milliers de dollars peuvent réduire leurs impôts en fonction de ce qui est prévu par la loi.
Il n’y a pas de solutions magiques, soutient-elle. Tu veux simplement augmenter le plus possible tes dépenses déductibles et diminuer tes revenus imposables. C’est la base pour tout le monde.
Les plus fortunés bénéficient toutefois de plus de latitude pour reporter l'impôt à payer – comme nous pouvons tous le faire par exemple avec un régime enregistré d’épargne retraite (REER).
L’une des méthodes auxquelles vont avoir recours les dirigeants d’entreprises et certains professionnels est de créer une entreprise dans laquelle seront versés leurs revenus.
Supposons que ces revenus sont de l’ordre de 500 000 $, 350 000 $ pourraient demeurer dans la société et seraient déduits de certaines dépenses, comme une voiture. Un taux d’impôt de 20,5 %, destiné aux petites entreprises qui comptent moins de 5000 heures, s’appliquera sur ces revenus.
Quant aux 150 000 $ restants, ils pourront être versés à la personne sous forme de salaires ou de dividendes en fonction de ses besoins. Un fiscaliste déterminera quelle est la forme la plus avantageuse.