Impératif français réclame le départ du PDG d’Air Canada
TVA Nouvelles
Devant un rapport préliminaire du Commissariat aux langues officielles, Impératif français demande le départ du président-directeur général d’Air Canada, Michael Rousseau, car ce dernier est unilingue anglophone.
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L’organisme qui milite pour la promotion de la langue française estime que M. Rousseau n’aurait jamais dû être embauché, faute de ne pas parler français. Son départ, que ce soit volontaire ou par congédiement, est alors exigé par Impératif français.
«Ce genre de situation est dénoncée depuis fort longtemps ! Si ce problème existe, c’est parce que le Parlement canadien et ici, le Conseil d’administration d’Air Canada et ses membres pris individuellement et collectivement, appuient et exploitent son existence pour en profiter, et cela même si ceci banalise et efface toute une nation, le Québec, et la francophonie canadienne», a déclaré le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault.
La raison de tout ce tollé est simple : Air Canada est soumise à la loi sur les deux langues officielles, mais a élu un président-directeur général qui ne parle pas français. La situation a été mise au grand jour en novembre 2021, alors que M. Rousseau a fait une allocution uniquement en anglais à la Chambre du commerce de Montréal métropolitain (CCMM). Questionné par la suite par des journalistes, M. Rousseau n’avait pas signifié son désir d’apprendre le français.
La situation ayant fait l’objet d’une plainte, le Commissariat aux langues officielles a publié jeudi un rapport préliminaire. «Dans le rapport préliminaire [...] du Commissariat aux langues officielles, “Air Canada” invoque pour tenter de justifier l’injustifiable qu’il ne s’agissait pas d’une communication publique, mais d’une “rencontre privée” avec les membres de la CCMM et que le PDG y était à “titre personnel”», a précisé ainsi M. Perrault par voie de communiqué.
Bien que le Commissariat reconnaisse «qu’Air Canada n’a pas rempli ses obligations puisqu’elle n’a pas pris les mesures nécessaires pour s’assurer que les personnes présentes [...] pouvaient communiquer et recevoir l’information dans la langue officielle de leur choix, alors que la Loi l’obligeait», Jean-Paul Perrault estime que les recommandations ne sont pas suffisantes.