Immobilier : la propriété, un rêve inaccessible pour bien des millénariaux
Radio-Canada
Près de trois millénariaux sur quatre vivant à Toronto disent que posséder une maison est important pour eux, mais moins d'un quart d'entre eux croient qu'ils pourront un jour se permettre d'avoir leur propre logement en ville, selon un sondage publié mercredi.
Dans le sondage Léger réalisé pour le compte de Royal LePage, on a demandé à 2003 millénariaux (définis comme des résidents âgés de 26 à 41 ans) du Canada ce qu'ils pensaient de l'accession à la propriété, du coût de la vie et du télétravail. Parmi ceux qui ont répondu, 403 se trouvaient à Toronto.
Environ 74 % des répondants torontois ont dit qu'il était important pour eux de posséder une maison, mais seulement 22 % ont dit qu'ils pensaient acheter un jour une propriété dans la ville. Quelque 37 % des millénariaux de Toronto interrogés ont déclaré qu'ils pensaient devoir déménager pour devenir un jour propriétaires.
Quatre personnes sur cinq ont déclaré que, si le coût de la vie n'était pas si élevé, elles choisiraient de continuer à vivre à Toronto, mais près de la moitié d'entre elles ont dit qu'elles ne pensaient pas que leur salaire augmenterait à un rythme qui leur permettrait d'acheter une maison dans la ville.
Les réponses des Torontois reflètent les sentiments des millénariaux de tout le pays. À l'échelle du Canada, 68 % des répondants ont dit qu'il était important pour eux de posséder une maison, mais seulement 29 % ont dit qu'ils pensaient que cela pourrait se produire dans leur ville actuelle. Environ 31 % ont dit qu'ils devraient déménager pour que l'accession à la propriété devienne une réalité.
Le prix moyen d'achat d'une maison unifamiliale à Toronto reste bien supérieur à 1,5 million de dollars, selon le plus récent Indice des prix des propriétés MLS. Le prix moyen d'un appartement dans la ville est de près de 780 000 $, et le loyer moyen, tous types de logements confondus, dépasse 2100 $ par mois.
Pour Andrew Ipekian, un courtier immobilier qui travaille à Toronto, les résultats du sondage ne sont pas une surprise. Selon lui, être propriétaire d’une maison est, pour de nombreux millénariaux, un rêve qui remonte à l'enfance.
Et dans la société d'aujourd'hui –surtout au Canada –, c'est un signe de succès.
Près de la moitié des millénariaux de Toronto interrogés disent envisager de changer d'employeur afin de faire du télétravail à temps plein.