Immigration : Québec a « tous les outils » nécessaires, selon Pablo Rodriguez
Radio-Canada
Le lieutenant pour le Québec du gouvernement fédéral, Pablo Rodriguez, estime que Québec a déjà « tous les outils » à sa disposition pour sélectionner davantage ses nouveaux arrivants et pour protéger le français.
Celui qui est aussi ministre du Patrimoine canadien s'est néanmoins dit ouvert mardi à discuter des demandes du gouvernement de François Legault, fraîchement réélu la veille.
On pourra discuter du sujet de l'immigration éventuellement, mais je pense que Québec a tous les outils en main actuellement pour choisir la très grande majorité de ses immigrants, a dit M. Rodriguez dans le foyer de la Chambre des communes.
Il a affirmé que la province a les pouvoirs de sélectionner jusqu'à 28 % des immigrants qu'elle accueille et qu'elle n'en choisit, dans les faits, que 13 %.
« Cela veut dire qu'il y a un autre [pourcentage d'immigrants] que Québec pourrait choisir et qui seraient entièrement francophones. »
Le ministère québécois de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration n'a pas été en mesure de confirmer à La Presse canadienne, mardi après-midi, les données énoncées par M. Rodriguez.
Durant la campagne électorale québécoise qui vient de se terminer, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a évoqué l'idée de tenir un référendum sectoriel sur l'immigration dans le but de rapatrier davantage de pouvoirs dans le giron provincial.
Actuellement, l'immigration est une compétence partagée entre Québec et Ottawa. L'idée de la consultation populaire consisterait à demander aux électeurs d'appuyer la démarche visant à ce que le Québec contrôle davantage son immigration.
Appelé à préciser s'il considère qu'un pareil exercice serait voué à l'échec, M. Rodriguez a répondu qu'il n'avait jamais eu vent de l'intention de Québec de tenir un référendum. On ne m'a jamais abordé avec cette proposition-là, a-t-il soutenu.