
Ils veulent démocratiser l’accès à nos lacs, mais se font expulser de North Hatley
Le Journal de Montréal
Trois entrepreneurs qui souhaitent «démocratiser» l’accès aux lacs du Québec déplorent avoir été boutés hors du village de North Hatley, dans les Cantons-de-l’Est.
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Fondée l’an dernier, leur entreprise, Navigo, propose la location de pontons au prix d’environ 50$ l’heure, et ce par l’entremise d’un site web convivial. Bref, une sorte de «Communauto des bateaux».
«Navigo est né d’un constat: pour des raisons écologiques et économiques, les lacs sont de plus en plus difficiles d’accès. Il y a une gentrification énorme», explique Gabriel Théberge, cofondateur de l’entreprise.
L’an dernier, Navigo s’est installée à la marina de North Hatley. La saison a toutefois été difficile parce que les installations, situées en bordure de la rivière Massawippi, donnent difficilement accès au grand lac adjacent.
Ce printemps, les entrepreneurs ont donc loué un local commercial donnant directement sur le lac Massawippi.
«Dès qu’on a mis notre enseigne, le directeur général [de la Municipalité, Benoit Tremblay] est débarqué pour nous dire qu’on n’avait pas le droit d’être là», raconte M. Théberge.
Les propriétaires de Navigo ont alors demandé une rencontre avec la mairesse de North Hatley, Marcella Davis Gerrish, et les conseillers municipaux, mais sans succès.