Ils dénoncent l’autorisation ministérielle de la Fonderie et demandent à la Ville d’agir
Radio-Canada
Une quarantaine de citoyens se sont présentés à la séance du conseil municipal de Rouyn-Noranda pour exprimer leurs inquiétudes et leur colère quant à la nouvelle autorisation ministérielle de Glencore pour la Fonderie Horne rendue publique le 16 mars dernier.
Plusieurs se sont adressés aux conseillers pour dénoncer la décision du gouvernement de créer une zone tampon dans le quartier Notre-Dame sans avoir consulté les résidents.
Ils ont demandé au conseil municipal d'agir, car ils ont le sentiment de n'avoir pas été entendus par Québec qui n'a pas imposé la norme québécoise sur la concentration d’arsenic de 3 nanogrammes par mètre cube d’air à la Fonderie.
Les citoyens ont répondu à l'appel à la mobilisation du collectif Mères au front. Une représentante, Julie Coté, a pris la parole au début de la séance pour exprimer la déception du comité par rapport à l'autorisation ministérielle. Un plan insuffisant et complaisant qui fait passer d'une façon très évidente les intérêts de l'entreprise avant ceux de la population.
Pour Lyne Bouchard, l'annonce de la nouvelle attestation et a eu l'effet d'une bombe puisqu’elle crée de l'angoisse notamment chez ceux qui devront déménager. Elle demande à la Ville de faire son possible dans le dossier.
D'autres intervenants ont dénoncé l'inaction des autorités locales et du gouvernement depuis des années et ont promis de ne pas baisser les bras.
Patrick Lacasse croit que ce n'est pas la démolition de quelques maisons et de quelques coins de rue qui fera en sorte que nous serons plus en sécurité. Il a demandé avec insistance au conseil de faire son possible pour exiger du gouvernement du Québec refaire leur devoir.
Marie-Hélène Massy Emond en avait aussi gros sur le cœur contre le gouvernement qui n'a pas plafonné les émissions d'arsenic dans l'air.
Elle croit que le conseil municipal, qui note des gains dans la nouvelle autorisation ministérielle, doit en faire plus dans ce dossier. Puis dire qu’il y a des points positifs, mais on vit une défaite, il faut l'accuser cette défaite-là, il faut nommer qu'on n'est pas d'accord, a souligné Marie-Hélène Massy Emond, dans une intervention longuement ovationnée.