Il y aura bientôt du soccer féminin professionnel au Canada, croit Wilfried Nancy
Radio-Canada
À quelques jours du début de la tournée de célébration des championnes olympiques de soccer, il n’y a toujours pas d’équipe ou de ligue professionnelle au Canada. L’entraîneur du CF Montréal Wilfried Nancy est persuadé que ce n’est qu’une question de temps avant que la situation ne change.
Lors de son embauche en janvier 2019 comme président de feu Impact de Montréal, Kevin Gilmore avait parlé de l’importance de créer une place au sein de l'organisation pour les filles. Plusieurs mois plus tard, on ne sait toujours pas quand et comment se concrétisera ce projet. Lors d'un grand entretien dans le cadre de la baladiffusion Tellement Soccer, Wilfried Nancy a accepté de se prononcer sur le sujet.
Au niveau du club, ils sont en train de voir s'il va y avoir une équipe féminine, reconnaît l'entraîneur du CF Montréal. Avant, il n'y avait pas de discussions. Maintenant, il y en a. Ce n'est pas que le fait de mettre une équipe en place. Il faut aussi avoir le projet cohérent, il faut avoir les finances. Oui, ça a pris plus de temps, mais le foot ici ne date pas de 100 ans. Ce que je vois, c'est que les filles sont autant passionnées que les garçons au niveau du foot. Et je vois qu'il y a la qualité.
Si l'intérêt est bien présent pour le soccer féminin, Wilfried Nancy croit que le principal obstacle à la création d'une équipe ou d'une ligue professionnelle au Canada demeure financier.
C'est un combat, je l'avoue. La situation en Europe s'est améliorée. Il n'y avait pas beaucoup de structure, mais ce qui a fait la différence, c'est l'argent. En toute honnêteté, c'est l'argent qui a fait en sorte qu'une compétition s'est mise en place, que des outils ont été créés pour que les joueuses puissent s'exprimer, soutient le Français d'origine.
Plusieurs des plus grandes équipes de soccer, particulièrement en Europe, ont maintenant leur penchant féminin, partageant quotidiennement les mêmes installations. Il s'agit d'un modèle qui pourrait potentiellement être applicable à plusieurs villes canadiennes qui détiennent déjà une équipe professionnelle masculine.
Il y a par exemple l'Olympique Lyonnais. À Lyon, ils ont toujours été précurseurs de ce côté, mais au départ, ç'a été difficile. Il y a une évolution au niveau des mentalités, mais ça prend du temps. La grosse différence et le nerf de la guerre, c'est l'argent. Il n'y a pas assez, pour l'instant, de ressources financières pour mettre les choses en place, mais je sais qu'ici, ils y pensent, j'ai entendu des choses, affirme-t-il.