Il y a une crise en santé au Nouveau-Brunswick, mais après, on fait quoi?
Radio-Canada
Manque de personnel, fermetures d’urgences et d’unités, retards dans l’accès aux soins : les problèmes du système de santé sont nombreux, ça personne ne le conteste. Mais quelles sont les solutions?
Dans le cadre d’une table ronde au Téléjournal Acadie, Véronique Landry, présidente du Groupe d’infirmières et d’infirmiers francophones du Nouveau-Brunswick, le Dr Serge Melanson, urgentologue à l'Hôpital de Moncton et Claire Johnson, professeure adjointe à l'École des hautes études publiques en gestion des services de la santé de l'Université de Moncton ont partagé leurs pistes de solutions pour un système de santé plus efficace.
Ensemble, ils sont d’accord. Ce n’est pas à grands coups de réformes politiques du système de santé que les problèmes se résorberont du jour au lendemain.
« Moi, j'aurais tendance à hésiter un petit peu avec les gros changements. [...] À mon avis, les solutions sont dans les petits changements, des petites solutions, les choses qui vont changer le quotidien des gens. »
Je pense que dans un premier temps il n'y a pas une solution, il faut avoir différentes stratégies à différents niveaux, ajoute Véronique Landry.
Claire Johnson observe que plusieurs infirmières quittent leurs postes permanents pour ensuite revenir dans le système comme employées occasionnelles.
Elle pense qu’il y aurait moyen de donner un plus grand contrôle des infirmières sur leurs horaires et de partager cette responsabilité d’avec les gestionnaires.
Dans certaines régions du Québec, dont Charlevoix et en Outaouais, de tels projets-pilotes d’autogestion des horaires ont connu du succès.
C'est un phénomène très, très, très intéressant, croit Mme Johnson. C'est une solution imparfaite – on ne veut pas non plus se retrouver avec plein de gens qui sont occasionnels – mais je pense qu'il y aurait moyen de redonner le contrôle le plus possible aux infirmières.