
Il y a assez de places pour les sans-abri à Montréal, insiste Valérie Plante
Radio-Canada
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, continue de défendre la décision de la Ville qui a refusé les 25 tentes en bois isolées offertes par l’humoriste Mike Ward pour loger les itinérants « qui refusent de dormir dans les refuges ».
En fin de semaine, le cabinet de la mairesse Plante avait fait savoir qu’elle considérait que ces minimaisons n’étaient pas adaptées pour venir en aide aux plus vulnérables, et que l’administration municipale privilégiait plutôt des services qui pouvaient leur permettre d’être en contact avec des intervenants sociaux.
Interrogée à ce sujet lundi, la mairesse a réitéré sa confiance en l’approche choisie par la Ville.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en ce moment à Montréal, le problème n’est pas tant l’espace. C’est d’avoir du personnel qualifié. Des gens qui peuvent accompagner les personnes en situation d’itinérance. C’est pour ça qu’on travaille avec des organismes. En ce moment, il y a une pénurie. On a de la misère à trouver des travailleurs et des travailleuses qualifiés, a-t-elle affirmé.
Je pense que c’est important de se rappeler que les personnes en situation d’itinérance, c’est complexe, et qu’il y a toutes sortes de parcours. Il peut y avoir des gens qui sont dans la rue parce qu’ils ont des traumatismes face à la violence conjugale ou autre. Des personnes qui ont des problèmes de consommation. Des personnes qui ont des problèmes de santé mentale. Il faut être là. Il faut les aider, il faut les accompagner, a-t-elle poursuivi.
Même si les organismes du milieu de l’itinérance avouent que le manque de personnel mine les ressources qui sont allouées actuellement aux sans-abri, ils insistent cependant pour dire que le manque de places qu’on leur réserve est bien réel et pose problème.
Malgré ce que Mme Plante se tue à dire dans les médias, il n’y a pas assez de places. Je l’invite fortement à passer une soirée avec nous et voir le triste constat, déclarait en fin de semaine Andréane Désilets, directrice générale de la Maison Benoît Labre.
La mairesse, de son côté, réclame plus de logements sociaux et de ressources communautaires, la seule façon, selon elle, d’assister les personnes en situation d’itinérance.
Donc, ce n’est pas d’être contre un projet comme ce que M. Ward propose, mais c’est de le faire de façon cohérente pour que ces gens-là soient pris en charge et qu’on les aide, dit-elle.