
Il y a 50 ans, à Québec: Pink Floyd jouait dans une «grange»
TVA Nouvelles
Voilà exactement 50 ans, Pink Floyd débarquait pour la première fois au Québec, le temps d’un spectacle à Montréal et, le lendemain, d’une prestation historique dans une... «grange» de Québec!
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«C’était complètement fou!» lance le producteur de l’époque Michel Maltais, encore très fier d’avoir attiré Pink Floyd pour deux concerts, le premier au Centre sportif de l'Université de Montréal, le 9 novembre 1971, et le second au Pavillon de la Jeunesse de Québec, le lendemain. On qualifiait ce dernier endroit de «grange», car on y présentait principalement des expositions agricoles.
Michel Maltais et ses acolytes «tripeux» des Productions Kosmos ont produit d’autres concerts mémorables, et il en fait le récit dans son nouveau livre, Kosmos, une aventure québécoise au temps du rock progressif.
Kosmos fait référence à une bande de jeunes passionnés de musique qui vivaient un peu en commune à Saint-Isidore, en Beauce, et qui partageaient la même passion pour «les musiques complexes et inventives».
Entre deux joints, sur fond du festival Woodstock et de la crise d’Octobre, les hippies ont vite joint l’utile à l’agréable en se lançant dans la production de spectacles, notamment dans des salles de cégep et d’université. Avec de très modestes moyens, ils font leurs premières armes en attirant des noms encore peu connus, comme Eric Burdon, Cactus, Long John Baldry, Masmakham, Dyonisos, Chiliwack...
Un jour, l’un d’eux lance l’idée complètement éclatée de faire venir Pink Floyd au Québec en profitant de leur premier passage aux États-Unis. «Tant qu’à rêver, rêvons au boutte» devient leur mot d’ordre. Et voilà nos «jeunes baveux» lancés dans la cour des gros producteurs qui ne prêtaient encore pas d’intérêt aux nouvelles vedettes du rock progressif.
«Il fallait démontrer aux Britanniques notre sérieux en évoquant les spectacles déjà produits. On était des marginaux aux poches vides, des anticapitalistes francophones; mais on était des passionnés sérieux», raconte le fondateur de Kosmos, qui faisait équipe avec notamment Jean Bertrand, Michel Belleau et Martine Bélanger.