
Il y a 20 ans, la tragédie de Columbia
Radio-Canada
La navette spatiale Columbia rentre d'une mission de 16 jours.
Au centre de contrôle de Houston, au Texas, les responsables de la mission STS-107 effectuent les vérifications de dernière minute. Tout se déroule comme prévu pour le retour de ce 28e vol en orbite de Columbia, le premier orbiteur entièrement opérationnel du programme américain de navettes, dont le baptême de l’espace remonte à mars 1981.
Il n’y avait jamais eu de problème sérieux lors du retour des navettes sur Terre, note Marc Garneau, le premier astronaute canadien qui avait participé à trois vols spatiaux et qui, au moment de l’accident, était depuis 2001 président de l’Agence spatiale canadienne (ASC).
Ainsi, par ce samedi matin ensoleillé, il n’y avait qu’un atterrissage de routine qui séparait les sept membres de l'équipage de leurs familles.
Le directeur des opérations à Houston donne au commandant de la navette, Rick Husband, le feu vert pour lancer les procédures de désorbitation et de rentrée dans l'atmosphère.
Mais, 22 minutes avant l'atterrissage, les contrôleurs commencent à voir apparaître des anomalies dans les données récoltées par les capteurs de température des fluides hydrauliques situés à l'arrière de l'aile gauche de la navette. Puis, d’autres instruments s’affolent et indiquent cette fois une perte de pression des pneus, également du côté gauche.
Les événements vont ensuite se bousculer : les communications avec l'équipage sont interrompues et la navette disparaît des radars.
J’étais chez moi, ce samedi matin là, quand j’ai entendu à la radio que la NASA venait de perdre le contact avec Columbia, se remémore Marc Garneau.
« Ce fut un signal d’alarme immédiat dans ma tête parce que, comme vous pouvez l'imaginer, la rentrée dans l’atmosphère est une séquence très chorégraphiée de procédures. Perdre le contact avec la navette est quelque chose de très sérieux. »