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Il y a 10 ans : la Cour suprême légalise l’existence du site d’injection supervisée Insite
Radio-Canada
Le 30 septembre 2011, la Cour suprême du Canada déclare constitutionnelle l’existence à Vancouver d’Insite, un site d’injection supervisée. La décision unanime surprend plus d’un observateur. La lutte contre la toxicomanie fait en effet l’objet d’un âpre débat qui met dos à dos des philosophies diamétralement opposées.
C’est une correction très sévère que la Cour suprême [lui] impose […] Il manque la cible, il a terriblement manqué de jugement, leur cible dans la lutte contre la drogue n’est pas la bonne. Ce ne sont pas les usagers de la drogue qu’il faut viser.
Louis Letellier de St-Just est le président du conseil d’administration de Cactus Montréal, un organisme communautaire qui lutte contre les maladies transmises sexuellement ou par le sang.
Le 30 septembre 2011, il est très heureux quand l’animatrice de l’émission 24/60, Anne-Marie Dussault, l’interviewe sur une décision que vient de rendre la Cour suprême du Canada.
La plus haut tribunal du pays confirme à l’unanimité que le site d’injection supervisée de Vancouver Insite a le droit d’exister.
Les neuf juges fondent leur argumentaire sur l’article sept de la Constitution du Canada qui affirme le droit des citoyens à la vie, à la liberté et à la sécurité.
L’avocat spécialisé en droit de la santé croit que cette décision des juges est une défaite politique considérable pour le gouvernement conservateur au pouvoir à Ottawa.