Il vend des légumes pour aider les paralysés cérébraux
TVA Nouvelles
Le père d’un garçon de 2 ans atteint de paralysie cérébrale vend des légumes de son grand potager dans le but d’améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec ce trouble neurologique qui touche environ 22 000 Québécois.
Julien Racicot, un résident de Sainte-Julie, a décidé de donner chaque sou amassé grâce à la vente de ses paniers de tomates, carottes, laitue et autres légumes à l’Association de paralysie cérébrale du Québec. Cette organisation à but non lucratif offre plusieurs services d’aide aux personnes souffrant de cette maladie, dont le transport adapté, l’achat d’équipements spécialisés et des activités supervisées.
«Je veux venir en aide aux gens qui, comme mon garçon, vivent avec ce diagnostic. Je sais quels sont les enjeux et les difficultés que vivent ceux atteints de la paralysie cérébrale. Pour moi, ça allait de soi de donner à cet organisme», souligne le papa de 33 ans qui remettra un chèque de près de 1000 $ à l’association.
L’idée de vendre des légumes au profit d’une cause lui est venue l’an dernier durant son arrêt de travail imposé par la pandémie. Pendant cette période, Julien Racicot a consacré plusieurs heures au jardinage, récoltant beaucoup plus de légumes qu’il en faut pour nourrir sa famille.
«J’avais beaucoup trop de récoltes et je me suis dit pourquoi ne pas amasser des sous en vendant les légumes. Ma conjointe et moi sommes vraiment touchés par la cause des enfants malades. L'an dernier, nous avons décidé de donner de l’argent à l’Hôpital Sainte-Justine, où mon fils a été hospitalisé pendant deux semaines», explique-t-il.
Le président de l’Association de paralysie cérébrale du Québec, Joseph Khoury, salue le généreux geste du père de famille qui appuie une cause noble, dit-il. «Elle est noble parce que l’enfant n’a rien fait pour avoir ce handicap. Au premier jour, à la première seconde de sa vie, il vit avec la paralysie cérébrale», affirme-t-il, ajoutant que 160 petits Québécois reçoivent ce diagnostic chaque année.
Selon Joseph Khoury, les paralysés cérébraux ont une qualité principale: la résilience. Une qualité que pourra certainement observer Julien Racicot chez son fils dans les prochaines années.
«Apprendre à marcher pour Jacob, ça ne se fera pas du jour au lendemain, renchérit M. Racicot. Et lorsqu’il apprendra à marcher, il ne courra pas une semaine plus tard. Il va devoir faire beaucoup d’efforts. Tout ce qui paraît simple comme courir, sauter et descendre les escaliers sera tout un défi pour ce petit bonhomme-là. Mais, en même temps, il va développer une très belle force de caractère.»