Il sera possible de faire des achats sur le Panier bleu à compter de l’automne
Radio-Canada
Plus de deux ans après sa création, le Panier bleu – ce site Internet voulant mettre en valeur les produits du Québec – deviendra une plateforme transactionnelle cet automne.
Le passage d’un simple répertoire de commerçants et de produits vers une plateforme d’achats devait se faire en 2021, mais la tâche s’est avérée plus complexe que prévu.
Le projet de Panier bleu détaillé lundi matin est un écosystème numérique qui comprendra, à terme, des services de livraison, d’entreposage et de communication. L'écosystème demande plus d’efforts qu’on le croyait au départ et on ne voulait pas décevoir les gens, s’est défendu le directeur général du Panier bleu, Alain Dumas, en conférence de presse.
On ne fermera pas Amazon demain. On en est conscient, mais on est une alternative pour les gens pour qui l’achat local est important, a-t-il souligné.
M. Dumas et le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, ont souligné à quelques reprises que beaucoup de Québécois connaissent le Panier bleu, mais être au fait de son existence ne s’est pas encore traduit par un achalandage accru.
Selon une enquête de l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval dévoilée en mars, un peu plus de la moitié (52 %) des adultes québécois connaissent le Panier bleu, mais 14 % l’avaient déjà utilisé. En parallèle, c’est Amazon qui s’est accaparé la part du lion (48 %) des achats en ligne effectués dans le Belle Province en 2021.
Le site en question est déjà en phase d’essai bêta en vue d’un lancement cet automne. Les commerçants sont d’ores et déjà invités à s’inscrire en vue de la période de pointe du temps des Fêtes.
Le domaine, autrefois un OBNL, sera dorénavant administré par une entité privée. Il fallait créer le site transactionnel. Le gouvernement ne voulait pas opérer ce site-là. C’est Agora, une "inc." avec des actionnaires, qui a acheté la marque de commerce Panier bleu. Le nom de la "inc." est maintenant Le Panier bleu, a souligné le ministre Fitzgibbon. C’était nécessaire pour passer aux prochaines étapes.
Le gouvernement du Québec fera cependant partie des actionnaires de cette société, puisqu’il va y investir 12 millions de dollars, ce qui lui permettra d’être un actionnaire votant ordinaire, selon M. Fitzgibbon.