Il redonne vie à de vieux radiateurs en fonte
TVA Nouvelles
Les radiateurs en fonte ne seraient peut-être plus que des vestiges d’un passé depuis longtemps révolu si ce n’était de Pierre Lemieux, un ancien pilote de course automobile, qui redonne vie à ces vieux calorifères depuis plus de 40 ans.
«Je le fais parce que je trouve ça beau», pose-t-il en entrevue, alors que l’entreprise qu’il a fondée, Ecorad, vient tout juste de s’installer dans sa nouvelle usine de Saint-Jean-Port-Joli.
«Enfant, je ramassais le vieux métal le soir des vidanges, à Montréal. Je tombais parfois sur des radiateurs en fonte, et ça m’impressionnait beaucoup. Chaque pièce est une œuvre d’art», raconte-t-il.
Les années ont passé, et M. Lemieux est devenu coureur automobile, puis mécanicien, car il fallait bien gagner sa vie. Les vieux radiateurs ont toutefois continué d’exciter sa curiosité, au point qu’il a commencé à en restaurer pour son propre plaisir.
«Quand je me suis installé à Saint-Jean-Port-Joli avec les calorifères que j’avais ramassés à Montréal, le monde me trouvait un peu bizarre», se souvient-il en riant.
Il reste que redonner vie à des radiateurs en fonte n’est pas le passe-temps le plus simple, et il fallait parfois que Pierre Lemieux aille très loin pour trouver ses trésors.
«Je voyageais pour mon autre métier comme mécanicien et vendeur d’automobiles, et quand j’allais aux États-Unis, j’en profitais pour ramasser des radiateurs ici et là, dit-il. C’est juste en 2006 que j’ai parti Ecorad.»
Depuis, l’entreprise a pris de l’importance, et M. Lemieux donne actuellement de l’ouvrage à 11 personnes, qui retapent entre 1500 et 2000 radiateurs chaque année.
«Dans un système à l’eau chaude, il y a une bouilloire centrale qui crée de l’énergie. Nous, on équipe les calorifères de mini-bouilloires qui contiennent un mélange d’eau et d’antigel. Ils fonctionnent en circuit fermé, puis ils peuvent être reliés à des thermostats électriques», explique l’ancien coureur automobile, qui a côtoyé Gilles Villeneuve dans ses jeunes années.