Il n’y a pas trop de déchets dans le fond du lac Saint-Charles
Radio-Canada
Depuis janvier, un plongeur et caméraman sous-marin sonde les profondeurs du lac Saint-Charles dans le cadre d’un projet scientifique. Il en profite pour en retirer les déchets qu’il découvre. Bonne nouvelle, il n’y en a pas tant que ça.
Il y a beaucoup moins de pollution que ce à quoi on pourrait s’attendre ou si on compare à d’autres endroits. Par exemple, au pied des chutes de la Chaudière ou plus bas dans la rivière Saint-Charles, assure Manuel Ano.
Sa plus grosse trouvaille jusqu’à présent? Une batterie au plomb à côté de laquelle on a trouvé un moteur de bateau électrique, répond-il. Au cours de ses immersions, il lui est arrivé de sortir de l’eau des cannes à pêche et des hameçons.
Ça, c’est le classique qu’on trouve dans toutes les rivières du Québec. Mais d’une façon générale, le lac est en meilleure santé que bien d’autres endroits où j’ai plongé dans la province.
La Mission 1000 tonnes, organisme à but non lucratif qui organise des opérations de nettoyage des cours d’eau partout dans le monde, s’est associée aux plongées de Manuel Ano. Jimmy Vigneux, le cofondateur de l’organisme, se réjouit du travail accompli.
Il faut retirer les déchets des cours d’eau, que ce soit le plastique qui va se transformer en microparticules, les batteries dont vont s’échapper des produits toxiques, ou les hameçons qui blessent les poissons.
« Tout déchet retiré est un déchet de moins dans le cours d’eau. »
Si Manuel Ano se met à l’eau depuis le début de l’année, c’est d’abord pour observer les profondeurs du lac alors que la glace en recouvre la surface. Et ce, à la demande d’Agiro, l’organisme de conservation qui gère les lieux.
Toutes les données recueillies permettront de savoir ce qui se passe dans le lac Saint-Charles en hiver où la vie est au ralenti, mais où elle continue, renseigne Sonja Behmel, coordonnatrice scientifique à Agiro.