
Il n’y a pas que le hockey
TVA Nouvelles
Le deuil national dans lequel la mort de Guy Lafleur a plongé le Québec a démontré à quel point le hockey fut important pour nous.
Mais l’est-il encore autant? Je ne crois pas.
Faut-il qu’il le redevienne à tout prix? Qu’on déploie des efforts particuliers, comme nation, afin que davantage des nôtres évoluent dans la LNH ou aux Olympiques? Ce qui contribuerait à lui redonner sa place d’antan? Je ne suis pas convaincu.
Or, ce fut la prémisse plus ou moins explicite du Comité québécois sur le développement du hockey, qui a remis son rapport jeudi.
«Malgré sa portée majeure, son histoire et ses opportunités, le hockey n’est plus un incontournable pour les familles actives du Québec», constate le comité présidé par Marc Denis.
Est-ce vraiment dramatique? Le drame, le vrai, n’est-il pas que les jeunes sont de plus en plus inactifs? En raison des écrans, des jeux vidéos sédentaires; des transports motorisés que nous, parents, leur faisons faire. S’ajoutent à cela les mauvaises habitudes alimentaires...
Leur «condition physique, en particulier le VO2max, subit des répercussions négatives puisque nous voyons sa valeur diminuer chaque année», comme je le lisais dans un mémoire universitaire, hier. Ce serait pire dans les milieux socio-économiques défavorisés.
Curieusement, le rapport n’aborde pas ce grave phénomène. Plusieurs des recommandations toutefois permettraient de le contrer.
S’assurer que tous les Québécois s’initient, à l’école, au patin sur glace, ce serait formidable. Installer des patinoires «dans tous les villages et villes du Québec», aussi.