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Il faut protéger nos agriculteurs
TVA Nouvelles
Intimement liée à notre histoire et notre patrimoine, l’agriculture fut le gagne-pain de nos grands-pères et de leurs pères avant eux, nourrissant sans faillir les familles si nombreuses qu’il fallait parfois dresser deux tablées. L’agriculture du Québec s’est depuis grandement modernisée, mais demeure un secteur clé de notre économie et de notre culture.
Nos agriculteurs travaillent fort, souvent sept jours sur sept, dans des conditions difficiles, pour maintenir leur entreprise à flots et en assurer la rentabilité.
Avec tant d’efforts, il n’est pas étonnant que les aliments québécois soient aussi réputés que savoureux, et qu’ils aient une place privilégiée sur les tablettes de nos marchés, de nos épiceries et dans nos cœurs.
Un groupe important de nos producteurs ont choisi un modèle de mise en marché local dans les années 1970 : la gestion de l’offre. Contrairement aux productions orientées vers les exportations, les productions sous gestion de l’offre que sont les œufs, la volaille et la production laitière, contrôlent les quantités produites ainsi que le prix de vente fixé selon la moyenne des coûts de production. Ce système nous permet une sécurité alimentaire, tout en garantissant un revenu juste pour tous les maillons de la chaîne de production. Mais ce fleuron est menacé par l’arrivée massive de produits étrangers sur nos marchés.
Au cours des dernières ententes de commerce international, le gouvernement a cédé des parts importantes de marchés aux produits en provenance de l’étranger. Ne pouvant contrôler ces productions de l’extérieur, les productions sous gestion de l’offre voient le fragile équilibre établi depuis plus de 40 ans, menacé. Les concessions ont atteint la limite de ce qui peut être géré et il ne doit pas y en avoir d’autres.
Sans protection, c’est tout le modèle de gestion de l’offre qui protège nos entreprises agricoles qui menace de s’effondrer, avec les répercussions majeures qui s’ensuivront pour nos 28 000 fermes québécoises. Je suis allé à la rencontre des agriculteurs; ils m’ont partagé leurs craintes, leur angoisse de voir tant de travail anéanti. Une ferme, c’est plus qu’une entreprise : c’est un mode de vie, une vocation. C’est pour ça que nous travaillons sans relâche pour boucler le projet de loi visant à protéger la gestion de l’offre en interdisant toute nouvelle concession dans ces secteurs.
Le projet de loi est actuellement entre les mains du Sénat. Mardi soir, le projet de loi a finalement progressé et sera étudié par un comité du Sénat. Ce projet de loi doit cheminer et nous demandons aux sénateurs de poursuivre le travail.
Notre agriculture est à un point critique et c’est maintenant qu’il faut poser les gestes nécessaires pour assurer la survie et l’avenir des 28 000 entreprises agricoles du Québec. L’heure est cruciale pour nos entrepreneurs agricoles, mais également pour celles et ceux dont ils garnissent les tables.
Les fermes québécoises font partie de notre histoire. Elles doivent faire partie de notre avenir.