
Il faut combattre le décrochage civique
TVA Nouvelles
Vous n'êtes pas allé voter en très grand nombre aux élections municipales.
Parmi le 1 111 100 de Montréalais inscrits sur la liste électorale, 34,84 % seulement auront rempli leur devoir de citoyen, dimanche. À Québec, le portrait est à peine meilleur. Sur 411 249 inscrits, 44,89 % ont daigné voter. Moins qu'en 2017 (50,86 %); moins encore qu'en 2013 (54,9 %).
Une participation faible mine la légitimité des élus. C'est cela qui aura tué les élections scolaires.
Les causes de la baisse de participation aux municipales?
-Le beau temps? Peut-être en partie. Mais l'inverse, le mauvais temps (pluie, etc.) est aussi, souvent, présenté comme un facteur décourageant le vote. Le temps «parfait» pour susciter la participation démocratique semble utopique.
- La COVID a sans doute eu un effet décourageant pour certains électeurs. Mais comme me fit remarquer le chercheur Philippe Dubois au micro de Qub hier, cela est probablement marginal, puisque nous sommes sortis de la période de grande crise pandémique.
- Les élections fédérales ont accaparé beaucoup d'espace médiatique à un moment (fin de l'été, début automne) où les candidats au municipal tentaient de se faire connaître, de publiciser leurs idées, leur programme. Or, comme M. Dubois l'a aussi souligné, la non-participation est, plus souvent qu'on le pense, liée à une impression (fondée ou non), de la part du citoyen non-votant, d'un manque d'information sur les candidats et/ou les programmes.
Mon hypothèse: cette ignorance (réelle ou perçue) est la résultante du type de médias dominants à notre époque numérique (réseaux sociaux, système télévisuel à la carte).
Elle est finie l'ère des médias de masse où tous communiaient quasiment aux mêmes informations, où personne ne pouvait échapper aux informations politiques diffusées à la une des journaux, des radiojournaux, des téléjournaux.