Il faut aider les plus démunis à combattre l’inflation, dit Québec solidaire
Radio-Canada
Le gouvernement Legault doit agir pour réduire les répercussions de la montée de l'inflation sur les plus démunis, soutient Québec solidaire (QS).
Le parti de gauche demande au ministre des Finances, Eric Girard, de doubler temporairement le crédit d'impôt pour solidarité dans la mise à jour économique qu'il présentera jeudi.
« On le voit, il y a des gens actuellement qui doivent faire des choix très déchirants entre faire une grosse épicerie pour une semaine ou entre acheter des bottes d'hiver pour le petit dernier. C'est vraiment une situation très difficile pour beaucoup de gens, parce que le Québec connaît l'inflation la plus haute depuis les 30 dernières années. »
Mme Ghazal propose de doubler le crédit d'impôt pour solidarité pour une durée de six mois afin d'aider les plus démunis à encaisser le choc inflationniste. La proposition se veut une mesure temporaire et coûterait 900 millions de dollars au Trésor public.
L'inflation a atteint un rythme annuel de 5,3 % en octobre au Québec, selon l'indice des prix à la consommation (IPC) de Statistique Canada.
La députée de Mercier ne s'inquiète pas qu'une augmentation des dépenses publiques vienne aggraver l'inflation, dont Québec solidaire veut justement atténuer les effets. Elle note que d'autres facteurs contribuent à l'inflation, comme la perturbation de la chaîne d'approvisionnement à l'international.
Le gouvernement ferait une erreur en modérant les dépenses publiques pour contrôler l'inflation, selon elle. Ce n'est pas le temps de lésiner et de dire : "On va contrôler l'inflation en donnant moins d'argent aux gens"; ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.
Le ministre Girard doit présenter sa mise à jour économique le jeudi 25 novembre. À la fin d'octobre, le ministre avait déjà évoqué des mesures ciblées destinées à ceux qui ne bénéficient pas de hausse de revenu pour faire face aux hausses du coût de la vie.
La mise à jour devrait aussi mettre l'accent sur la pénurie de main-d’œuvre. Le milieu des affaires attend d'ailleurs de pied ferme le plan du gouvernement à cet égard.