Il faudrait des centaines de millions pour sauver le lien entre le N.-B. et la N.-É.
Radio-Canada
De 189 à 301 millions de dollars seraient nécessaires pour sauver l'isthme de Chignecto, la bande de terre qui relie le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, selon une étude.
L'étude d'ingénierie, publiée vendredi, suggère comme premier scénario de mitigation de rehausser les 35 kilomètres de digues existantes, ce qui coûterait environ 200 millions de dollars.
Un deuxième scénario consisterait à construire de toutes nouvelles digues, au coût de 189 millions.
Enfin, on pourrait rehausser les digues existantes et installer à certains endroits des rideaux de poutrelles en acier, pour une facture d'environ 301 millions de dollars.
L'étude prévoit qu'une fois l'option choisie, il faudrait 5 ans pour amorcer la construction, et que le projet au complet ne serait pas achevé avant 10 ans.
Les experts préviennent depuis des décennies que la combinaison d'une marée haute et d'une puissante tempête dans la baie de Fundy pourrait submerger les vieilles digues et inonder de grands secteurs d'Amherst, en Nouvelle-Écosse, et de Sackville, au Nouveau-Brunswick.
Or, le niveau de la mer à l'embouchure de la baie de Fundy a augmenté à un rythme d'environ 2,4 millimètres par année au cours du siècle dernier.
Pendant ce temps, les digues et les terres côtières continuent de s'affaisser.
Milieu humide essentiel en raison de son réseau étendu de marécages, de lacs, de marais et de tourbières, la bande de terre risque de disparaître sous l'eau d'ici 75 ans, faisant de la péninsule de Nouvelle-Écosse une île.