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Il existe des solutions diplomatiques pour l'Ukraine
TVA Nouvelles
L’Ukraine et la Russie sont à couteaux tirés. La Russie a massé plus de 130 000 soldats à sa frontière, ainsi que d’importants véhicules et d’autres armes de guerre, capables d’envahir ce pays rapidement.
L’Ukraine, bien que souhaitant devenir membre de l’OTAN pour sa protection future, n’en fait pas partie pour l’instant et l’étude devant mener à une éventuelle adhésion n’est pas avancée. La Russie s’y oppose fermement, considérant qu’une telle décision serait une grave menace à sa sécurité.
Au contraire, l’OTAN et le monde libre considèrent qu’il s’agit d’une demande qui n’appartient qu’au pays concerné. Elle rappelle que l’OTAN n’est qu’une alliance militaire «défensive». Elle ne veut agresser aucun pays et ne l’a pas fait au cours de ses 70 ans d’existence, prétend-t-elle. Elle exerce le droit reconnu par les Nations-Unies de légitime défense en cas d’agression contre l’un de ses membres.
Il y a malheureusement eu une notable exception où l’alliance est intervenue militairement: elle a procédé à des bombardements aériens en ex-Yougoslavie au cours de leur guerre civile. Cette exception a fait frémir la Russie qui craint de nouvelles interventions «offensives» de leur part.
Mais résumons brièvement l’évolution de l’OTAN depuis l’époque de sa création. En 1950, elle était constituée de 11 pays. Le temps passa et contrairement à ce qu’avait prédit l'ex-dirigeant de l’URSS, Nikita Khrouchtchev, ce n’est pas l’occident qui s’effondra en 1991 sous ses contradictions, mais bien l’URSS. Ses pays satellites, éprouvant un grand appétit pour la liberté et la sécurité, profitèrent de cette occasion inespérée pour rejoindre l’OTAN.
Ce changement d’allégeance a fait grimper le nombre des pays membres de l’OTAN de 11 à 30. La plupart d’entre eux ont également rejoint la Communauté économique européenne (CEE). Et c’est ainsi que, rapidement, la nouvelle frontière de l’OTAN atteignit la Biélorussie et l’Ukraine, deux pays à la frontière de la Russie.
Voilà ce qui inquiète Vladimir Poutine. Ce dernier ne croit pas qu’une telle puissance militaire à ses frontières demeurera à jamais une organisation défensive. L’OTAN est tellement puissante que la Russie craint l’envahissement éventuel de son propre pays, malgré son arsenal nucléaire.
Aucune entente ne semble possible entre les deux groupes. On assiste actuellement à un véritable dialogue de sourd. Et la tension monte. Existe-t-il une solution diplomatique à cette situation explosive? Il est en tout cas certainement possible de régler quelques problèmes épineux.
Entrevue avec Robert Dutil, ex-ministre dans les gouvernements de Robert Bourassa et de Jean Charest: