Il est urgent de protéger la langue française, dit la FTQ
TVA Nouvelles
La FTQ a rendu public, mardi, un sondage Léger qui démontre l’urgence de protéger la langue française au travail. Selon elle, le gouvernement doit faire cesser le bilinguisme institutionnel et garantir le droit de travailler en français au Québec.
Selon ce sondage Léger, 27 %, des répondants estiment qu'il est normal d'avoir à travailler en anglais au Québec.
De plus, 73 % d’entre eux considèrent qu'il est urgent de protéger la langue française au Québec, alors que cette proportion baisse à 69 % chez les plus jeunes et 53 % chez les immigrants.
«Les immigrants (et enfants d’immigrants) sont plus nombreux à considérer que la protection du français est dépassée et que c’est un vieux débat. De plus, ils sont en accord que de favoriser le français comme langue de travail est discriminatoire envers les minorités linguistiques au Québec et qu’il est normal qu’une personne bilingue reçoive un meilleur salaire», peut-on lire dans cette étude.
La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), qui a commandé ce sondage dans le cadre de l’étude du projet de loi no 96 sur la langue officielle et commune du Québec, rappelle l'importance d'améliorer le processus de francisation pour les personnes immigrantes adultes.
Pour elle, le Québec doit non seulement être fier de ses enfants de la Loi 101, mais il doit aussi devenir fier des adultes de la Charte de la langue française.
«L'État doit donner l'exemple. Quant à la francisation des entreprises, nous saluons la décision de Québec, dans son projet de loi, d'appliquer la loi aux entreprises de 25 à 49 employés, une revendication historique de la FTQ», a plaidé le secrétaire général, Denis Bolduc.
La plus grande centrale syndicale du Québec croit que cette francisation doit être effectuée pendant les heures de travail chez l’employeur afin de construire une société plus inclusive qui protégera la minorité française d'Amérique du Nord.
Ce sondage a été réalisé auprès de 2000 personnes entre le 9 et le 15 juin 2021. De ce nombre, 500 sont des travailleurs âgés entre 18 et 34 ans et 500 répondants sont nés à l'extérieur du Canada ou dont les deux parents sont nés à l'extérieur. La FTQ tenait à connaître l’opinion de ces derniers.