
Il connaît encore plus de succès: Aliocha Schneider heureux d’avoir pris le virage du français
TVA Nouvelles
Aliocha Schneider aurait dû chanter en français bien avant son troisième album lancé en septembre dernier sous étiquette Audiogram. C’est lui qui le dit.
Le jeune auteur-compositeur-interprète connaît un succès plus important depuis qu’il pousse la chansonnette dans la langue de Charlebois.
Comédien au départ, l’artiste de 30 ans a persévéré une dizaine d'années afin d'élargir son public et d'enfin remplir ses salles. S’il est comblé d’avoir joué dans des séries et des films, des deux côtés de l’Atlantique – il est né en France, est arrivé au Québec à l’âge de 2 ans et est retourné vivre dans l’Hexagone en 2020 –, reste que la chanson est un projet plus personnel qui le comble davantage que le jeu.
«C’est mon troisième disque en plus. J’ai signé avec mon label en 2011, puis les premiers disques ont fait leur chemin, mais j’avais de la difficulté à remplir les salles. Il y a cette fierté qu’ils aient cru en moi. Au début c’est tough, tu vois qu’ils croient en toi, mais ils ne rentrent pas dans leur argent. [...] Donc quand enfin ça se passe, c’est vraiment une fierté», a-t-il révélé à Mélanie Maynard, vendredi, à Sucré Salé.
Pour arriver au résultat qu’il souhaitait en français, l'amoureux de Charlotte Cardin – ils sont ensemble depuis sept ans – a planché sur ses chansons avec Marc-André Gilbert.
«Ce que j’aime de la collaboration, c’est que parfois on ne se rend pas compte des meilleures choses que l’on a en soi», a-t-il dit.
«Quand on est tout à fait soi-même, ça ne nous parait pas extraordinaire parce qu’on se connaît. Donc, on va dire quelque chose qui nous semble banal, mais devant un miroir en face qui va dire: “ça, c’est bon”, tu dis, ah ouais? Donc, tu vas dans cette direction-là. Parfois tu penses que quelque chose est du génie parce que ça vient tout juste de t’arriver à l’esprit, mais finalement, c’est un peu banal et pas aussi ancré.»
Reste qu’il a longtemps hésité avant de chanter dans sa langue maternelle.
«Je ne me sentais pas capable. Quand je chantais en français, tout de suite, on aurait dit que j’imitais Jean Leloup. Une autre affaire, avec le français, ce qui était tough, c’est que je suis né en France et j’ai grandi au Québec. Avec mes parents, ma famille, je parle avec l’accent français, avec mes amis, au Québec, je parle avec l’accent québécois. J’ai vraiment les deux dans ma tête. Quand venait le moment de chanter, je peux avoir quel accent, c’est idiot, mais ça me bloquait.»