Il avait déjà fait deux victimes: un chauffeur de taxi accusé d'agression sexuelle
TVA Nouvelles
Un chauffeur de taxi de Laval, qui avait pu obtenir son permis même s’il avait déjà agressé sexuellement deux femmes, est maintenant poursuivi pour 300 000$ par une cliente qu’il aurait aussi agressée.
«Un chauffeur de taxi étant amené à être en contact avec le public, et notamment des femmes, il est surprenant qu’un individu avec de tels antécédents puisse se voir octroyer un tel permis», indique-t-on dans la poursuite déposée récemment au palais de justice de Montréal.
Une Montréalaise de 30 ans, dont l’identité est protégée par un ordre de la cour, affirme avoir été agressée sexuellement par Youssef Derjany, 71 ans, lors d’une course en taxi à Laval en juillet 2021.
Alors qu’ils étaient dans la voiture, le chauffeur lui aurait tiré les cheveux, aurait touché sa poitrine et aurait tenté de l’embrasser et de toucher ses parties intimes contre son gré.
Elle a «tenté, en vain, de sauter de la voiture en marche pour échapper à l’agression», précise-t-on dans la poursuite.
Une fois chez elle, la technicienne en pose de cils et en extension capillaire se serait dépêchée de sortir du taxi. Mais Derjany l’aurait suivie puis plaquée contre le véhicule, lui aurait «violemment agrippé les fesses et enfouit sa tête dans sa poitrine».
La victime avait porté plainte contre Derjany le jour même à la Coop Taxi Laval, mais n’avait reçu aucun suivi de sa plainte. Elle s’était ensuite tournée vers la police, qui a rapidement procédé à l’arrestation du chauffeur.
Depuis, le quotidien de la mère de quatre enfants a drastiquement changé. Elle a reçu un diagnostic de syndrome de choc post-traumatique, développé une dépendance à l’alcool, s’est séparée de son ex-conjoint et a perdu la garde de ses enfants, mentionne-t-on dans la poursuite.
Derjany est toujours en attente de son procès en lien avec cette agression sexuelle. Celui-ci devait se tenir en décembre dernier, mais il a été reporté puisque l’accusé souffrirait «d’une dépression majeure», selon des documents judiciaires.