Il attend depuis le 3 avril une réponse de Service Canada
Le Journal de Montréal
Les demandes d’assurance-emploi s’accumulent au fédéral, qui ne suffit plus à la tâche et qui laisse des Québécois en plan depuis des mois.
« C’est vraiment pathétique. C’est frustrant de devoir attendre aussi longtemps pour que le dossier soit revu par un fonctionnaire », déplore Bernard Gauthier, un préretraité de Laval.
Sa demande est en révision depuis le 3 avril. Rien ne bouge depuis, et sa patience commence à être à bout, comme celle de nombreuses autres personnes.
Pendant presque un an, M. Gauthier a mené des enquêtes pour le CISSS de Laval sur les cas contacts de COVID-19. Il avait répondu à l’appel de François Legault et de sa campagne Je contribue.
Son contrat est terminé depuis le 1er avril, ce qui lui donne droit à 22 semaines de prestation d’assurance-emploi de 638 $.
Comme il fait aussi deux heures de pige par semaine, son dossier doit être traité manuellement par un fonctionnaire de niveau 2.
Pas plus de résultats en personne
Et c’est là que Service Canada, qui s’occupe de la distribution des prestations, ne fournit plus. M. Gauthier a appelé à de très nombreuses reprises chez Service Canada. Il s’est aussi déplacé sur place à quelques occasions. Impossible de parler avec un fameux fonctionnaire de niveau 2.
« Un des fonctionnaires que j’ai vus m’a dit que mon dossier était sur le dessus de la pile, et que la pile contenait au moins 400 autres dossiers », raconte-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.