Identité numérique des Québécois: la reconnaissance faciale ne sera pas obligatoire
TVA Nouvelles
Le recours à la reconnaissance faciale pour transiger avec l'État ne sera pas obligatoire, même si cette technologie sera mise en place par le gouvernement, assure le ministre de la Cybersécurité et du Numérique Éric Caire.
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Pour créer l'identité numérique des Québécois, le gouvernement aura recours à l'authentification faciale, dévoilait notre Bureau parlementaire jeudi matin. Mal ficelé, un tel projet comporte énormément de risques pour la protection de la vie privée, indiquaient les experts.
Le ministre Éric Caire a tenu à rassurer la population, soulignant que les citoyens auront le choix d’utiliser, ou non, l’application d’authentification faciale qui sera mise à leur disposition pour prestations de service.
« Il n’est absolument pas question d’obliger les Québécois à s’en servir », a mentionné le ministre. « On met en place l’infrastructure pour que ceux qui souhaitent l’utiliser puissent le faire. Mais, on maintient aussi en place toutes les infrastructures qui vont faire en sorte que ceux qui ne voudraient pas utiliser la reconnaissance faciale vont pouvoir faire d’une autre façon. »
Il promet aussi que la technologie utilisée sera la plus sécuritaire et qu’elle prendra en considération la profondeur du visage comme celle de Apple et son iPhone.
Des experts ont aussi réclamé une consultation publique avant de s’engager dans cette voie.
Pour répondre aux attentes, le ministre Caire organise un colloque en juin prochain en compagnie de ses homologues des autres provinces sur la question de l’identité numérique. « On écoutera les experts et nous aurons un débat public », a-t-il promis.
Québec ira toutefois de l’avant avec l’authentification faciale, les processus d’appel d’offres étant en cours. Elle cherche même plus de 60 personnes pour créer cette infrastructure informatique, car elle ne détient pas l’expertise.