Hydro-Québec optimise le tracé de la future ligne Figuery-Val-d’Or après consultation
Radio-Canada
Hydro-Québec a apporté certaines modifications à son projet de reconstruction de la ligne de 120 kV Figuery-Val-d’Or sur les territoires d’Amos et Landrienne afin de répondre aux préoccupations soulevées lors des consultations publiques.
Le projet consiste au remplacement de 109 kilomètres de lignes sur des supports en bois jugés en fin de vie utile et qui permettent d’alimenter 18 000 clients dans la partie sud de la MRC Abitibi et de la MRC de la Vallée-de-l’Or. La ligne provenant du poste Lebel à Lebel-sur-Quévillon sera démantelée et celle provenant du poste Figuery à Amos sera remplacée. Le chantier doit se mettre en place en 2023 pour une mise en service en 2024.
Au lieu de reconstruire selon les mêmes paramètres, on a décidé de reconstruire une ligne sur environ une vingtaine de kilomètres à partir du poste Figuery. Donc, les deux lignes sortiront directement du poste Figuery pour rejoindre la ligne déjà existante, qui va rejoindre le poste de Val-d’Or. Le projet va nous permettre d’améliorer la fiabilité du réseau, avec une ligne biterne en support en acier plus récente et plus courte. Cette nouvelle configuration du réseau aidera aussi à mieux faire face à la croissance de la demande et à soutenir le développement économique des deux secteurs. Il sera possible d’ajouter de 2000 à 3000 nouveaux clients, explique Diane Guillemette, conseillère en relations avec le milieu chez Hydro-Québec.
Une première proposition de tracé a été faite en juin dernier aux différents intervenants concernés, dont les 48 propriétaires privés qui seront affectés par les travaux qui auront lieu sur les territoires d’Amos (6,5 km) et Landrienne (15,5 km). La nouvelle ligne longera une ligne existante, sauf sur 5,2 des 22 kilomètres du tracé, où elle empruntera un nouveau corridor sur le territoire de Landrienne. Un tracé optimisé a été présenté aux propriétaires la semaine dernière.
On est venus, avec certaines améliorations ou optimisations de critères de conception, réduire au maximum notre emprise. Au lieu de faire un élargissement de 30 mètres à côté de l’emprise existante, on a réussi à la réduire à 19,75 mètres. C’est une des optimisations qu’on a faites. Un propriétaire a aussi accepté qu’on passe la ligne à l’intérieur de sa terre, ce qui a évité d’avoir à passer sur un deuxième terrain où ça causait problème, fait valoir Diane Guillemette.
On a aussi réduit au minimum l’empreinte au sol des pylônes et augmenté leur portée, surtout en milieu forestier, où ils seront espacés de 600 mètres. Toutefois, l’ajout d’un nouveau corridor est un irritant qui a été soulevé par des propriétaires qui voient ainsi s’ouvrir une seconde voie rapide pour les motoneiges hors piste sur leurs terres.
On essaie de trouver des mesures d’atténuation. Il y a des choses qui seront faites directement avec les propriétaires, mais on va essayer aussi de mettre en place d’autres mesures afin d’atténuer cette problématique. Les gens oublient souvent que dans 99 % des cas, même si Hydro-Québec a des emprises et des servitudes, on est quand même sur des terrains privés, rappelle Diane Guillemette.
Du côté de la Municipalité de Landrienne, on se dit satisfait de la démarche de consultation d’Hydro-Québec, qui a permis d’écouter les préoccupations des citoyens et d’apporter certaines modifications, dont une qui éloignera la nouvelle ligne du périmètre urbain et une autre qui évite une plantation sur une terre privée.
On n’a pas eu de citoyens qui nous ont interpellés directement. Je sais qu’il y a des citoyens qui ont des préoccupations surtout quand ils vont passer en milieu forestier. Je pense qu’ils ont été rencontrés, qu’ils ont pu s’exprimer, et on a senti que Hydro-Québec était ouverte à trouver des solutions pour ces propriétaires, souligne le maire Guy Baril.