Hydro-Québec n’est plus seule à convoiter l’énergie de Gull Island
Radio-Canada
La compagnie minière IOC cherche à décarboner ses activités très polluantes près de Labrador City et entend y arriver en profitant du potentiel hydroélectrique du fleuve Churchill, une source d’énergie propre que convoite aussi le gouvernement du Québec.
L'entrée en scène du géant du minerai de fer vient renforcer la position de négociation de Terre-Neuve-et-Labrador, qui a récemment entamé des discussions formelles avec le Québec sur l’avenir du contrat controversé de Churchill Falls, ainsi que la possible construction du projet Gull Island.
Hydro-Québec, dont les surplus énergétique pourraient avoir fondus d'ici 2027, a longtemps été la seule cliente envisagée pour ce dernier projet de barrage, en aval du fleuve Churchill.
IOC est au premier rang des pollueurs industriels de Terre-Neuve-et-Labrador, produisant 1 million de tonnes de gaz à effet de serre par an. Elle veut électrifier ses installations à l’aide d’éoliennes, mais surtout en augmentant ses achats en hydroélectricité. Jusqu’à 800 mégawatts d’électricité propre seront nécessaires, selon les prévisions actuelles.
« Il y a de la puissance hydroélectrique qui est disponible au Labrador donc c’est probablement pour nous la solution la plus simple. »
Chantal Lavoie indique que les pourparlers avec Hydro Terre-Neuve-et-Labrador sur une nouvelle ligne de transmission ont débuté il y a trois ans.
Il explique qu'IOCsuit de très près l’évolution des discussions sur Gull Island, un projet de 2250 mégawatts évoqué à plusieurs reprises par le premier ministre du Québec, François Legault, comme solution possible pour répondre à la demande croissante en électricité de sa province.
La concurrence potentielle entre la société minière et Hydro-Québec est une question un petit peu délicate, a admis Chantal Lavoie en entrevue avec Radio-Canada, la semaine dernière. Je pense que les gens réalisent les besoins de chaque partie prenante et ça reste au gouvernement de Terre-Neuve de prendre la décision qui est meilleure pour la province.
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, se réjouit de la situation. Sa province n’a jamais été dans une meilleure position de négociation, selon lui.