Humanismes : le « scepticisme assumé » de Daniel Lavoie
Radio-Canada
Entre les représentations de la comédie musicale Notre-Dame de Paris et son intronisation au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, Daniel Lavoie ne chôme pas. Il a fait paraître cet été Humanismes, un recueil de contes rassemblant ses réflexions sur l'humanité, ses excès, sa beauté et son avenir.
Au fil de fables sur le thème des mamans, de l’alcool, des corbeaux, du progrès, de la vie ou encore des ordinateurs, l’artiste prêche pour un monde meilleur, loin des tentations du matérialisme et plus près de la chaleur des relations humaines.
Je trouve que la stratégie du matérialisme et de la cupidité, que l’évolution a bien voulu utiliser et qui a très bien marché pendant quelques milliers d’années, a fait son temps, et qu’il serait temps de passer à autre chose, parce qu’on est en train de tout détruire, lance-t-il.
On a tout ce qu'il faut : on a une conscience, une sensibilité, on a l’amour, on a l’amitié, on n'a pas besoin de tous ces objets, on peut tout simplement vivre entre nous avec création avec tendresse, martèle-t-il.
« Je suis complètement ébloui par le miracle de la vie et tout ce que c’est devenu, et surtout encore plus le miracle de la conscience, mais je trouve qu’on a une Ferrari et qu’on fait du cross-country avec. »
Ses contes ont été écrits avec énormément d’ironie, mais aussi avec beaucoup de tendresse envers l’humain, assure-t-il. Je parle de toutes ces choses avec de l’humour, parce que je trouve que la seule attitude à avoir envers la vie en ce moment, c'est un scepticisme amusé.
Daniel Lavoie propose une chanson ou une intention pour accompagner chacun des contes de son recueil. Il s’agit pour lui de donner le ton des textes et de les approfondir, tout en invitant ses lecteurs et lectrices à la créativité.
Essayer de faire un slam, ce n’est pas évident, et quelqu’un qui a envie de s’essayer peut s’amuser. Ça ou jouer au Monopoly… je trouve que l’un ou l’autre vaut certainement la peine d’y donner un peu de temps.
Daniel Lavoie a deux recueils de poésie à son actif : Finutilité (2011) et Particulités (2015).