
Hong Kong va créer de nouvelles infractions à la « sécurité nationale »
Radio-Canada
Hong Kong va créer une série de nouvelles infractions à la sécurité nationale, a annoncé mercredi la cheffe de l'exécutif Carrie Lam à l'occasion de la première session du Conseil législatif réservé aux « patriotes ».
La nouvelle législation, qui comprendra une quarantaine d'infractions, viendra compléter la loi draconienne sur la sécurité nationale imposée en juin 2020 par Pékin et qui a permis de museler toute dissidence sur le territoire théoriquement semi-autonome.
Ce texte cible la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des puissances étrangères, quatre infractions passibles de la détention à perpétuité.
La cheffe de l'exécutif a indiqué que son gouvernement va adopter une législation conforme à l'article 23 de la Loi fondamentale, la mini-Constitution du territoire théoriquement semi-autonome, qui prévoit que Hong Kong légifère pour sa propre sécurité nationale.
« Le processus législatif relatif à l'article 23 fait partie des obligations constitutionnelles et il ne peut être retardé plus longtemps. »
Mme Lam, qui entend présenter son avant-projet de loi avant fin juin, n'a pas précisé la teneur de ces nouvelles infractions.
L'article 23 porte sur la trahison, la sécession, la sédition (et) la subversion.
Il vise également à interdire aux organisations politiques étrangères de mener des activités politiques à Hong Kong et aux organisations politiques locales d'entretenir des liens avec des instances politiques étrangères.
La Chine avait imposé sa loi sur la sécurité nationale en juin 2020 à Hong Kong après des manifestations prodémocratie massives et souvent violentes qui avaient secoué le territoire l'année précédente.