
Hommage à Amir Benayad, entre chagrin et colère
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Le rassemblement pour la mémoire du jeune Amir Benayad, tué par balles jeudi soir, a été l’occasion pour les proches de se recueillir et de faire entendre leur colère. «Les gouvernements doivent travailler ensemble pour cesser cette violence», disent-ils.
Rassemblés aux coins des rue Rivard et Roy, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, des dizaines de personnes sont venues se recueillir devant des portraits du jeune Amir Benayad et de celui d’autres jeunes eux aussi fauchés par la mort. Après plusieurs discours, une minute de silence a été respectée.
Plusieurs amis et proches de la victime ont tenu à s’exprimer pour expliquer qui était Amir. Un ami d’enfance décrit Amir comme quelqu’un de «souriant». «Quand j’ai appris ça, je ne voulais pas y croire», précise-t-il. «Amir avait des rêves et était passionné de voitures. Il voulait rendre fier sa mère», explique Khalil Guerci. Le petit frère d’Amir a pris la parole avec difficulté tant il était ému. Il pleure la perte de son grand frère qu’il décrit comme un «bon gars attentionné».
«C’est un rassemblement pour commémorer Amir. Il a été tué alors que sa vie commençait. On est horrifié en tant que parent et communauté», explique Nadia Kettaf qui à aider à l’organisation. «On donne du réconfort moral à la famille, et on vient lancé un message à ceux qui sont en haut de la pyramide. Qu’attendez-vous ?», questionne Ratiba Yahia Aïssa.
Le père d’Hani Ouahdi, un autre jeune tué en décembre dernier, a appelé à la solidarité canadienne et a demandé aux jeunes d’être en paix.
Pour rappel, Amir Benayad a été victime de tir d’armes à feu, jeudi soir. Les policiers avaient localisé la victime, près des rues Roy et Rivard dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, atteinte par balles dans le haut du corps. Transporté d’urgence à l’hôpital, il a finalement succombé à ses blessures. Cet événement est le premier homicide à survenir sur le territoire de la Ville de Montréal, patrouillé par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en 2022.
Dans l’assistance, un sentiment de colère règne, il est demandé aux autorités de faire plus et de manière efficace. «Depuis un an rien n’a été fait. Ces jeunes partent dans les oubliettes. Ce n’est pas normal que les enquêtes n’aboutissent pas. Je m’adresse directement à Valérie Plante : pourquoi des milliers de familles quittent Montréal ? les gens ne se sentent pas en sécurité. Allez-vous agir ? un tweet ne suffit pas», lance Nadia Kettaf.