Homard : Lennox Island veut lancer sa propre pêche de subsistance convenable
Radio-Canada
La communauté autochtone de Lennox Island à l'Île-du-Prince-Édouard compte entreprendre le 7 mai une pêche au homard en vertu des traités, et ce, même si elle n’obtient pas d’ici là l’appui du gouvernement fédéral.
La communauté a le droit d’exercer une pêche de subsistance convenable, un droit reconnu par la Cour suprême du Canada dans la décision Marshall rendue en 1999. La cour a précisé par la suite que les autorités fédérales peuvent toutefois réglementer cette pêche aux fins de conservation et en consultant les Autochtones.
Lennox Island a annoncé en 2020 son intention de faire cette pêche et elle a choisi de négocier avec le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO).
La cheffe Darlene Bernard a expliqué jeudi que la communauté ne veut plus attendre et qu’elle a préparé son propre plan de pêche qui comprend les mesures suivantes :
Selon Mme Bernard, ce nombre de casiers ne peut nuire aux autres pêcheurs. La communauté, précise-t-elle, a soumis son plan au ministère la semaine dernière et n’a pas encore reçu de commentaires de sa part.
Environ 25 membres de Lennox Island ont déjà un permis de pêche commerciale au homard. La saison de pêche commencera durant la semaine du 2 mai lorsque les conditions météorologiques seront favorables.
La communauté tiendra le MPOministère des Pêches et des Océans du Canada responsable de tout acte de violence contre ses membres, ajoute Mme Bernard. Elle dit qu’elle ne comprend pas pourquoi elle ne peut avoir l’appui du ministère alors que ce dernier a conclu des ententes avec d’autres communautés autochtones en Nouvelle-Écosse. Le plan de pêche de subsistance de Lennox IslandLennox Island est inspiré de ces ententes, précise-t-elle.
Le MPOministère des Pêches et des Océans du Canada dit négocier avec l’organisme autochtone L’nuey depuis des mois dans le but de conclure un accord qui comprendrait une pêche de subsistance exercée par Lennox Island durant la pêche commerciale. Une entente n’est pas encore conclue.
La priorité du ministère, souligne ce dernier, est de mettre en oeuvre les droits issus des traités d’une façon qui tient compte des objectifs de conservation et qui assure une pêche sécuritaire et qui se déroule paisiblement.