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Hidjab à l’école: le cas de Chelsea illustre la nécessité de la loi 21
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Réponses à Justin Trudeau et à Jagmeet Singh
LETTRE OUVERTE – La réassignation, à des tâches autres que celle de l’enseignement, d’une musulmane portant le hidjab dans une école de la Commission scolaire Western Québec a créé un véritable psychodrame collectif, notamment au Canada anglais.
Face à ce cas, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a déclaré que les conséquences de la Loi sur la laïcité de l’État ne sont plus « un enjeu théorique ». Il faut expliquer à Justin Trudeau que les enjeux de cette loi n’ont jamais été théoriques. En ont fait foi les témoignages de sept parents qui, avec le Mouvement laïque québécois, ont comparu devant la Cour supérieure du Québec pour défendre la loi 21.
Chacun à leur façon, ces parents ont plaidé que la neutralité religieuse du personnel enseignant était un gage du respect de la liberté de conscience de leurs enfants et de leur propre liberté de religion. L’école étant au service des élèves et non des enseignants, la laïcité accorde la préséance à la liberté de conscience des élèves face au désir illégitime de certains enseignants d’exposer de façon ostentatoire et permanente leurs convictions religieuses dans la classe.
Des parents musulmans ont notamment fait valoir que le port du hidjab en classe constituait pour eux et leurs enfants une incitation à une pratique religieuse intégriste qu’ils réprouvaient de l’islam. Voilà, M. Trudeau, où se situe la véritable atteinte à la liberté de conscience et de religion.
Quoi qu’en dise l’ambassadeur du Canada à l’ONU, Bob Ray, aucune interprétation du droit à la liberté de religion, aucune déclaration internationale à ce sujet, ne conduit à donner à un croyant le droit de pratiquer sa religion au travail. Car c’est bien de pratique religieuse dont il est question et non seulement de tenue vestimentaire. Dans sa déposition devant la Cour supérieure, Mme Ichrak Nourel Kak, principale plaignante contre la loi 21, a déclaré à maintes reprises que retirer son hidjab pour enseigner constituait une négation de « pratiquer sa religion ».
Mme Hak a également déclaré qu’elle le portait par choix personnel. Elle choisit donc de porter son voile plutôt que d’enseigner. La loi 21 respecte ce choix.