
Heures supplémentaires obligatoires : la FIQ met en demeure Québec
Radio-Canada
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) met en demeure le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, de mettre fin « à l’utilisation abusive du temps supplémentaire obligatoire » d’ici le 15 novembre.
Si rien n'est fait d'ici cette date, la FIQ affirme qu'elle entreprendra tous les recours jugés appropriés ou requis, et ce, sans autre avis ni délai.
Dans sa mise en demeure, l’avocate de la FIQ, Émilie Gauthier, constate qu’il y a urgence d’agir pour éviter un préjudice irréparable au réseau de la santé [...] mais aussi pour la sécurité de la population.
De passage en Abitibi-Témiscamingue, où la pénurie d’infirmières forcera la fermeture de l’urgence de Senneterre 16 heures par jour à compter du 18 octobre, le ministre de la Santé a dit, à la suite de cette mise en demeure, être totalement d’accord avec la FIQ sur la question des heures supplémentaires, mais faire face à un défi de recrutement de personnel.
Je n’en veux plus de TSO [temps supplémentaire obligatoire]. C’est très clair. Maintenant, mon enjeu c’est de trouver des solutions, et une des solutions, c’est de trouver du personnel.
Le ministre a aussi fait valoir qu’il ne pouvait pas remonter dans le temps. Il a rappelé que l’obligation des heures supplémentaires, c’était une méthode de gestion avant la pandémie, c’est comme ça qu’on gérait le système.
Dans sa mise en demeure, la FIQ, qui représente des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, soutient que l'obligation d'effectuer des heures supplémentaires de manière répétitive et abusive porte atteinte aux droits et libertés fondamentales de ces professionnelles.