Heather Stefanson axe son premier discours du Trône sur la santé et la réconciliation
Radio-Canada
Dans son premier discours du trône, Heather Stefanson, la première ministre du Manitoba, s'engage à revoir les changements proposés au système de soins de santé dans les régions rurales, à veiller à ce que davantage d’infirmières demeurent dans la province après l'obtention de leur diplôme et à présenter une stratégie de lutte contre l'itinérance.
Le discours, long de 14 pages dans sa version française, présente les premières tentatives du gouvernement de Mme Stefanson pour se démarquer de son prédécesseur, Brian Pallister.
En conférence de presse sous embargo mardi après-midi, avant que le discours soit prononcé par la lieutenante-gouverneure du Manitoba, Janice Filmon, la première ministre a indiqué que les Manitobains souhaitent un changement dans la manière dont les choses sont faites, tout en reconnaissant que le gouvernement Pallister était responsable de certaines réussites.
Je crois qu’il y a une meilleure manière de faire les choses, une manière plus collaborative, a déclaré Mme Stefanson.
Son discours s’amorce avec l’enjeu clef qui a conduit à la chute de l’ancien premier ministre Brian Pallister : la réconciliation. Contrairement à son prédécesseur, Mme Stefanson ouvre d’ailleurs le discours avec une reconnaissance territoriale, une pratique jamais mise en place par la province mais qui a déjà été adoptée par de nombreuses organisations et entités au Manitoba.
Elle affirme que ce discours marque un nouveau départ pour nous tous, avec un gouvernement qui a la volonté d’écouter et qui est ouvert au dialogue.
Nous sommes déterminés à favoriser la collaboration, la coopération et la réconciliation, indique le document. Il est maintenant crucial d’être à l’écoute, de favoriser la guérison et de rapprocher les Manitobains.
Dans le discours, la province affirme sa détermination à collaborer avec les peuples autochtones pour atteindre des objectifs communs et promouvoir la vérité et la réconciliation. Mme Stefanson s’engage à s’appuyer sur des consultations et des dialogues significatifs avec les dirigeants autochtones.
Notre gouvernement reconnaît les graves préjudices causés par les pensionnats autochtones et la colonisation, poursuit-elle.