Haute tension pour une visite à Taïwan
Le Journal de Montréal
La visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a créé une escalade de tensions hier qui pourrait mener à une guerre, selon des experts.
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« Il faut certainement s’inquiéter de la situation en ce moment. Il faut suivre ça de près, tout peut encore arriver. Mme Pelosi ne quittera pas Taïwan avant [aujourd’hui] et il faudra surveiller si nous assistons à une nouvelle guerre », lance Guy Saint-Jacques, ancien ambassadeur du Canada en Chine.
En tournée en Asie, Nancy Pelosi, 82 ans, est la plus haute responsable américaine élue à effectuer un déplacement sur l’île en près de 25 ans.
Dès l’arrivée de celle-ci à Taïwan hier, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé « une grave violation » des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui « porte atteinte à la paix et à la stabilité » régionales.
Gros dilemme
Guy Saint-Jacques rappelle que Pékin tente de réunifier sans succès Taïwan à la Chine depuis 1949 et réclame l’île avec ses 23 millions d’habitants comme une de ses provinces.
« En voyant Nancy Pelosi à Taïwan, la Chine se dit que tous les pays occidentaux vont envoyer des délégués pour soutenir leur indépendance et ça va devenir incontrôlable. Mais Pékin essaie de couper l’oxygène à Taïwan sur le plan international », explique le diplomate.