Hausses de salaire chez les sous-ministres: «Ils travaillent très fort!», plaide le ministre Eric Girard
Le Journal de Montréal
Le ministre Eric Girard se porte à la défense des hausses de salaire accordées à ses hauts fonctionnaires, qui travaillent «très fort» le soir, les week-ends et dans le temps des Fêtes.
• À lire aussi: Sous-ministres à vocation économique: vague de hausses de salaire chez les architectes de la rigueur budgétaire
«J’ai travaillé avec ces gens-là le 22 décembre, le 23, le 24, le 25, le 26, le 27, la fin de semaine, les soirs, c’est des gens extrêmement professionnels, alors lorsqu’on parle d’un reclassement de 10 000$, d’une hausse de 5%, moi je suis à l’aise avec ça», a-t-il laissé tomber jeudi, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.
Le ministre des Finances a toutefois tenu à préciser que la décision de majorer le traitement de ses gestionnaires ne venait pas de lui, mais bien du Secrétariat aux emplois supérieurs. Le Conseil des ministres a ensuite approuvé la recommandation.
Le Journal révélait jeudi que le gouvernement Legault a donné le feu vert à une vague de hausses de salaire pouvant atteindre 30 000$ à des architectes de la rigueur budgétaire dans les trois ministères à vocation économique - le Conseil du trésor, les Finances et l’Économie - alors que se prépare le rationnement des dépenses publiques.
Les fonctionnaires, eux, sont déjà tenus de respecter impérativement les enveloppes budgétaires, ce qui se traduit par un gel des embauches et des heures supplémentaires dans certains secteurs.
«Un sous-ministre associé, ça travaille extrêmement fort, a renchéri Eric Girard. Ce sont des reclassements, ce sont des professionnels compétents et je confirme qu’ils travaillent très fort au ministère des Finances». Il fait valoir que plusieurs d’entre eux pourraient gagner beaucoup plus cher dans le secteur privé.
Le Secrétariat aux emplois supérieurs a précisé que la majoration de la rémunération des hauts fonctionnaires de l’équipe du ministre Girard faisait suite à une «révision en continu» du niveau d’emploi et de l’évolution des postes.
Notons que ces hausses ponctuelles s’ajoutent à l’augmentation annuelle du traitement des titulaires d’un emploi dans la haute fonction publique.
«Je pense que nous allons frapper de gros murs», prévient l’ex-directeur principal de la filière batterie d’Investissement Québec (IQ), aujourd’hui lobbyiste pour le constructeur américain General Motors (GM), qui va jusqu'à parler d'une «tempête parfaite» en voyant les coûts de construction exploser et la productivité à la traîne au Québec.