
Hausses de loyer : légère hausse des plaintes au Nouveau-Brunswick
Radio-Canada
Depuis quelques mois, Service Nouveau-Brunswick reçoit en moyenne environ trois plaintes par semaine au sujet de hausses de loyer jugées abusives, mais cela ne reflète absolument pas l’ampleur de la crise du logement, selon une coalition pour les droits des locataires.
Environ 50 plaintes ont été communiquées au bureau du gouvernement provincial dans les quatre derniers mois de 2021, confirme Jessica Bernier, la médiatrice en chef des loyers au Tribunal sur la location de locaux d'habitation du Nouveau-Brunswick.
Ces requêtes spécifiques sont en légère hausse, dit-elle.
Elle estime que le faible nombre de locations résidentielles disponibles dans la province et la couverture médiatique de la crise du logement ont contribué à sensibiliser les locataires à cette question.
Les locataires qui contestent une hausse de loyer décrétée par leur propriétaire demeurent toutefois un pourcentage modeste des quelque 4000 dossiers soumis chaque année au Tribunal sur la location de locaux d’habitation, déclare Mme Bernier.
Les chiffres avancés par la province ne mesurent absolument pas la gravité du problème, réplique toutefois Aditya Rao, de la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick.
Le fait que le tribunal n’ait pas reçu un grand nombre de plaintes trahit le fait que le système n’est pas accessible, qu’il ne protège pas les locataires, et le gouvernement laisse l’exploitation de ceux-ci continuer, déclare-t-il.
Aux quatre coins de la province, les histoires de locataires choqués de recevoir des hausses subites de loyer de 40 % à 100 % se sont multipliées.
Jusqu’au mois dernier, les locataires avaient encore moins de recours face à un propriétaire qui leur imposait une hausse de loyer déraisonnable, et le Tribunal sur la location de locaux d’habitation était impuissant à aider la majorité d’entre eux, explique M. Rao.