Hausse du taux directeur canadien : peu d’impact sur le marché immobilier au N.-B.
Radio-Canada
Pour une deuxième fois en 2022, la Banque du Canada a augmenté son taux d'intérêt directeur mercredi. Alors que cette intervention vise avant tout à freiner l’inflation, l’impact sur le marché immobilier au Nouveau-Brunswick pourrait être limité.
L’engouement pour l’immobilier dans la province se poursuit bel et bien au Nouveau-Brunswick, selon l’agent immobilier Claude Bastarache.
Plusieurs acheteurs originaires d’autres provinces, comme l’Ontario, tournent leur regard vers l’est du pays, puisque les maisons sont vendues beaucoup plus cher ailleurs au Canada.
Selon Claude Bastarache, ces acheteurs ont souvent les moyens de se procurer une maison au Nouveau-Brunswick sans avoir à contracter un prêt hypothécaire.
Claude Bastarache croit que les conséquences de la hausse du taux directeur se limiteront donc à ceux qui ont déjà de la difficulté à pouvoir se permettre l’achat d’une propriété.
L’impact que je vois, ce serait plus sur le monde de par ici, le monde qui a plus de misère à avoir des hypothèques, affirme-t-il.
Le manque de logement et la difficulté de se loger à un coût décent sont des enjeux particulièrement importants au Nouveau-Brunswick.
Selon l’économiste Pierre-Marcel Desjardins, monter le taux directeur n’est pas suffisant pour mettre un frein à la crise immobilière qui sévit dans la province.
Ce qui va régler le problème, c’est une augmentation de l’offre, du nombre de maisons construites [et] du nombre d’appartements disponibles, avance-t-il.