Hausse du salaire minimum: une pression de plus pour les PME du Québec
Le Journal de Montréal
La hausse du salaire minimum au Québec à 14,25 $ à compter du 1er mai prochain inquiète la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui avance que cette augmentation aura un impact négatif sur 60 % de ses membres.
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La pandémie de COVID-19 avait déjà eu des répercussions importantes sur les PME, dont la plupart font face à un endettement.
Et selon la FCEI, l’augmentation du salaire minimum représenterait des coûts supplémentaires de 237,1 millions $ aux entreprises.
«La réalité, c’est que leur capacité d’absorption des hausses de coûts n’est pas infinie. Cela aura un impact certain sur les entrepreneurs qui n’auront d’autres choix que d’augmenter les prix, de travailler plus d’heures afin d’alléger leurs coûts de main-d’œuvre, de réduire temporairement leurs marges bénéficiaires, voire même leurs investissements et prévisions de croissance», a déclaré vendredi par communiqué François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
La FCEI souhaite donc une intervention de Québec pour venir en soutien aux entreprises, notamment en réduisant le fardeau fiscal global, en baisser les taxes sur la masse salariale et en offrant des crédits d’impôt.
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Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.