
Hausse du salaire minimum: un autre défi pour les producteurs agricoles
TVA Nouvelles
La hausse du salaire minimum est considérée comme un défi supplémentaire pour les producteurs qui emploient des travailleurs temporaires étrangers.
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Chaque année, ce sont en moyenne 3500 travailleurs, en majorité des Guatémaltèques et des Mexicains, qui viennent prêter main-forte aux producteurs agricoles du Québec.
Ces travailleurs constituent une main-d’œuvre indispensable, entre autres, dans le secteur maraîcher. Pour ceux qui cultivent des petits fruits, les coûts en main-d’œuvre peuvent représenter plus de 50 % des dépenses de l’entreprise.
Voilà qu’en plus de l’importante hausse du prix du carburant, ils devront aussi absorber l’augmentation du salaire minimum ainsi que les frais de transport des travailleurs qui arriveront au pays en avion.
Comme des abus ont été signalés au niveau des conditions d’hébergement ces dernières années, les employeurs devront éventuellement se plier à de nouvelles normes. Par exemple, l’utilisation de lits superposés deviendra interdite. Les travailleurs ne pourront être plus que deux par chambre d’une grandeur normale. Ces changements vont entraîner des dépenses supplémentaires et s’ajoutent à un autre souci : le maraudage une fois que ces travailleurs sont arrivés au pays.
En effet, pour pallier le manque de main-d’œuvre, Québec permet aux employeurs de sept secteurs d’activité, comme la transformation alimentaire, l’hébergement et la restauration, d’embaucher jusqu’à 30 % de ces travailleurs plutôt que 20 %.
L’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) dit avoir remarqué que des entreprises manufacturières les sollicitaient pour les attirer chez eux en leur offrant de meilleures conditions, une façon de faire que l’APMQ dénonce vigoureusement.