
Hausse du prix du sirop d’érable
TVA Nouvelles
Les producteurs de sirop d’érable doivent surmonter plusieurs difficultés, notamment l’approvisionnement des contenants de métal pour conserver le produit et la hausse des coûts de production, si bien que le prix du sirop risque d’augmenter.
La pression monte pour certains acériculteurs puisqu’ils sont toujours en attente de la livraison de cannes de métal. «Ça fait trois semaines que je vais à la quincaillerie et chaque fois, je demande la date. On me répond qu'on garde le cap pour la mi-mars», a expliqué la propriétaire de l'Érablière Prince, Fanny Prince.
Au BMR de Nicolet, là où on approvisionne une centaine de cabanes à sucre du Centre-du-Québec, on a pourtant passé la commande aux producteurs de contenants en juillet dernier. Le détaillant s’attendait à les recevoir en octobre, mais ils ne sont toujours pas disponibles. L’entreprise s’est donc tournée vers un autre fabricant. Ils devraient être en mesure de les recevoir en début de semaine prochaine.
Certains acériculteurs avaient toutefois anticipé ce scénario, comme la Cabane à sucre du Boisé à Trois-Rivières.
«J'avais une intuition, j'étais certain qu'on manquerait de cannes avec les problèmes aux quais. D’ailleurs, mon fournisseur devait recevoir une grosse quantité de cannes, mais il en a reçu seulement 40 %. Tous mes coûts ont augmenté d'environ 25 %», a précisé le propriétaire, Robert Dufresne.
La hausse des taxes, la pénurie de main-d’œuvre et l’augmentation des coûts d’emballage auront un effet sur le prix au consommateur, a précisé M. Dufresne.
Même son de cloche à l’Érablière Prince. «Pour ceux qui veulent acheter du sirop directement à la cabane, on va passer de 55 $ à 60 $ le gallon», a confié Mme Prince.
Toutefois, la hausse du prix du sirop d’érable pourrait tarder à se faire ressentir dans les épiceries du Québec. Ce sont les Producteurs et productrices acéricoles du Québec s’occupent de la distribution de masse du produit, mais leur convention de mise en marché est une entente de trois ans qui se termine l’an prochain.
«Pour cette année, le prix qu'on vend aux transformateurs est déjà fixé. Les acériculteurs recevront un sou de plus par livre. Pour ce qui est de la hausse en épicerie, je ne peux donc pas répondre, car ce sont les transformateurs qui fixent le prix avec leurs clients», a souligné Isabelle Lapointe, directrice générale des Producteurs et productrices acéricoles du Québec.