Hausse des conflits, été et fin de pandémie
TVA Nouvelles
La hausse plus marquée encore des fusillades observées présentement un peu partout dans le monde et même ici est aussi impressionnante qu’inquiétante. Qu’il y en ait autant et surtout maintenant me semble en partie attribuable aux effets sur la santé mentale liées à la pandémie et à cette impression que c’en est peut-être la fin.
La hausse des conflits tant au niveau interpersonnel, mais aussi social et même mondial, est un des symptômes déjà observé de la pandémie sur la santé mentale. Il y a plus d’impatience et d’irritabilité. Il règne un climat plus tendu et on devient plus prompt.
Une réaction agressive peut se manifester à la suite d’un traumatisme. Également de nouveaux conflits liés aux règles sanitaires ou au comportement général durant la crise peuvent apparaître et s’accumuler. Aussi de vieux conflits latents habituellement stables peuvent se réactiver et s’amplifier. Tous ces conflits sont poussés plus loin, parfois même jusqu’à leur conclusion.
Des conflits peuvent même dégénérer sans trop de raison. La fin apparente de la pandémie semble amplifier davantage le phénomène et tend à pousser tous ces conflits accumulés encore plus loin [...]
Ainsi des pensées envahissantes peuvent apparaître, d’abord de persécution et après d’agression plus inquiétantes, suivis de scénarios imaginaires. Puis monte une pulsion qui devient irrésistible et survient un moment de bascule qui mène au passage à l’acte qui peut parfois être regrettable. Il n’y a pas nécessairement de psychose ou de délire. Il ne semble pas y avoir de perte de contact totale avec la réalité mais plutôt de sérieuses distorsions.
Les motifs deviennent parfois plutôt nébuleux. Ça peut devenir un épisode de rage et de haine envers le monde en général. Après coup, au mieux il reprend conscience, ressent de la culpabilité et exprime des regrets. En fait, ça ressemble à une réaction paranoïaque. Il semble donc bien y avoir certains enjeux de santé mentale et le contexte de la pandémie pourrait même être considéré dans certains cas, comme une circonstance atténuante, s’il est possible de bien établir le lien. [...]
Si vous devez répondre à un conflit, d’abord restez calme. Tentez de le faire de façon pacifique, adaptée et civilisée. Soyez diplomate. Concluez par excuses et réconciliations. Peut-être est-il plus sage d’éviter les conflits tout simplement mais certains sont aussi légitimes et mériteraient d’être réglés correctement.
La période des vacances peut aussi être propice aux conflits, la canicule en augmentant le risque. Soyez prudents.