Harcèlement et inconduite sexuelle dans l’armée : la ministre nomme une contrôleuse
Radio-Canada
La ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, a annoncé lundi la nomination d'une contrôleuse externe. Celle-ci aura pour mandat de « superviser les efforts déployés par la Défense nationale pour traiter les cas de harcèlement et d'inconduite sexuelle », mentionne-t-on par voie de communiqué.
Ce mandat, d'une durée d'un an, a été attribué à Jocelyne Therrien, qui a notamment déjà travaillé au sein du Bureau du vérificateur général du Canada.
La nomination d'une personne chargée d'effectuer un contrôle externe fait partie des diverses recommandations contenues dans le rapport de Louise Arbour, qui avait effectué une démarche intitulée Examen externe complet et indépendant du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes.
Le document en question, fort de près de 400 pages et rendu public à la fin du mois de mai dernier, réclame notamment que les plaintes liées aux inconduites sexuelles dans les Forces armées canadiennes soient traitées au civil, et non plus par la justice martiale, et ce, de façon permanente.
On y incite aussi fortement la Défense à apporter de profonds changements dans les structures et les façons de faire de l'armée.
Déjà, au moment de la publication du rapport, la ministre Anand en acceptait les 48 recommandations, dont 17 immédiatement. Il s'agissait surtout d'en coordonner la mise en œuvre, avait-elle alors déclaré.
L'armée et la Défense avaient reçu le mandat d'examiner les 31 autres recommandations en vue de leur application. Une fois cet examen effectué, la ministre présentera, d'ici la fin de l'année, une mise à jour devant le Parlement pour déterminer la voie à suivre, mentionne-t-on encore par voie de communiqué.
Les Forces armées canadiennes sont depuis longtemps aux prises avec de graves problèmes en matière d'inconduite sexuelle, de harcèlement et d'autres comportements similaires. La ministre Anand avait d'ailleurs présenté ses excuses à ce sujet, en décembre dernier, au nom du gouvernement fédéral.