Haine et ignobles amalgames
Métro
RÉPLIQUE – Dans sa chronique du 23 novembre faisant état de la tuerie survenue la semaine dernière dans un club LGBTQ+ aux États-Unis, Frédéric Bérard allègue malicieusement et gratuitement que je tiendrais le « même discours […] anti-trans » que celui propre au « trumpisme » qui encouragerait de telles horreurs. « Intolérance et haine intersectionnelle, faut croire. »
Il est assez consternant qu’un chroniqueur s’autorise de telles allégations mensongères et des amalgames aussi outrageants. Il confond ainsi un discours anti-trans ou anti-LGBTQ+ intolérant et haineux avec une critique argumentée de certaines affirmations de l’intersectionnalité ou de l’idéologie du genre et de leurs conséquences malheureuses sur les droits des femmes et des enfants. Mes prises de position dont il semble m’accuser sont pourtant une expression d’une opinion légitime, en vertu de la liberté d’expression, sur des enjeux qui concernent tous les citoyens et les citoyennes. Il devrait aller de soi que cette liberté d’expression se conjugue parfaitement avec le plein respect des minorités sexuelles. Du reste, mes lettres ouvertes, mémoires et articles sur ces enjeux, écrits avec de nombreux citoyens et citoyennes, parents, féministes, laïques, parlent d’eux-mêmes, et les lecteurs ont toute liberté de les consulter pour se faire une idée juste des positions que je défends et qui sont pleinement respectueuses de toutes et tous.
Par la même occasion, et bien que cela soit hors propos, le chroniqueur ne résiste pas à l’envie d’égratigner les militants laïques défendant la Loi 21 en nous accusant d’être « anti-voile ». Il est navrant de constater cette simplification outrancière des propos des défenseurs de la Loi 21. Nous défendons simplement des services publics laïques et une école publique respectant la neutralité religieuse pour assurer la liberté de conscience des élèves.
Sur les réseaux sociaux, le chroniqueur en rajoute en multipliant calomnies, injures et incivilités à mon égard. Frédéric Bérard ne devrait pourtant pas craindre les positions divergentes des siennes, et plutôt s’exercer à argumenter dans le respect.
De telles accusations gratuites et mensongères sont tout simplement inacceptables, et je demande rétractation du chroniqueur et du journal.
Réponse de Frédéric Bérard Chère Mme El-Mabrouk, Les amalgames, c’est vous qui les faites, pas moi. Cordialement, FB