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Hôtel Albert : un rachat possible de la Ville ou du CIUSSS de l’Estrie-CHUS?
Radio-Canada
L'éviction des 25 résidents qui y habitaient ne signifie peut-être pas la fin pour l'hôtel Albert de Sherbrooke.
C'est du moins ce qu'espère le chargé de projet à la Table itinérance de Sherbrooke, Gabriel Pallotta. À ses yeux, la Ville de Sherbrooke ou le CIUSSS de l'Estrie-CHUS doit acquérir le bâtiment pour le rendre sécuritaire et mettre à profit cet espace pour répondre à la crise du logement.
Quelque chose qu'on essaie de faire avancer, c'est un possible rachat avec l'aide de la Ville ou du CIUSSS. L'idéal, ce serait de réussir à l'acquérir à un prix raisonnable pour remettre ça dans les mains du communautaire pour avoir des appartements bien supervisés ou une maison de chambres avec du soutien communautaire.
« Ça permettrait de loger les mêmes résidents qui étaient là avant, mais dans des conditions plus acceptables et avec le soutien qu'ils méritent. »
Le milieu communautaire n'a toutefois que très peu de contrôle sur ce qui adviendra de l'édifice, qui appartient pour le moment à un propriétaire privé. On n'a pas encore les outils législatifs ou réglementaires pour forcer la main des propriétaires qui préfèrent laisser ça placardé. C'est le cas aussi pour d'autres édifices à Sherbrooke qui sont dans des états qui pourraient se rendre jusque là. Si on pouvait les reprendre pour avancer plus vite, ça serait bien.
« On a bon espoir de réussir à convaincre quelques achats ici et là pour essayer d'ajuster un peu le tir. »
Par ailleurs, M. Pallotta s'est montré rassurant au micro de Par ici l'info quant à l'avenir des 25 résidents, qui ont dû quitter l'hôtel Albert au cours des dernières semaines. La majorité s'est relocalisée dans des appartements avec des amis, de la famille ou des appartements qu'ils ont réussi à trouver dans des conditions suffisamment acceptables. Il y en a quand même quelques-uns qui ont intégré différents campements à Sherbrooke. C'est un des constats un peu plus négatifs, mais en même temps on sait où ils sont et ils sont quand même suivis par différents intervenants.
Il y a une bonne réussite, c'est que dans les jours suivant l'éviction, il y en a qui ont réussi à intégrer des appartements avec des programmes de supplément au loyer. Il y a eu des démarches auprès du ministère de l'Habitation plus rapidement que ce qu'on avait espéré, a-t-il ajouté.
Le chargé de projet à la Table itinérance de Sherbrooke souligne, par ailleurs, que des campements de personnes itinérantes font partie du paysage sherbrookois depuis longtemps. Cependant, il constate que ceux-ci sont de plus en plus gros depuis quelques années.