Hépatite infantile : les autorités américaines privilégient la piste d’un virus
Radio-Canada
Une analyse de mystérieux cas d'hépatite chez de très jeunes enfants aux États-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier vendredi la piste d'un adénovirus pour expliquer ces graves inflammations du foie, sans toutefois l'établir comme cause définitive.
Virus assez banals, les adénovirus sont généralement plutôt connus pour provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou encore des troubles digestifs.
Les États-Unis sont loin d'être le seul pays touché par ce phénomène d'hépatites inexpliquées : des dizaines de cas ont été recensés un peu partout en Europe, faisant craindre une nouvelle épidémie.
À l'heure actuelle, nous pensons qu'un adénovirus pourrait être la cause de ces cas, mais d'autres facteurs environnementaux sont toujours étudiés, ont écrit les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays.
Plus précisément, les CDC montrent du doigt l'adénovirus dit de type 41, jusqu'ici davantage connu pour provoquer de graves gastroentérites.
Les adénovirus sont bien identifiés comme des causes d'hépatite, mais jusqu'ici, seulement chez des enfants immunodéprimés (c'est-à-dire dont le système immunitaire est affaibli).
Au total, neuf cas identifiés en Alabama entre octobre 2021 et février 2022 ont été étudiés en détail.
Les enfants étaient âgés d'un à six ans et étaient tous par ailleurs en santé.
La plupart des enfants ont expérimenté des vomissements et des diarrhées. Certains ont également éprouvé des symptômes respiratoires.