
Hélène Martineau disparaissait mystérieusement il y a cinq ans
Radio-Canada
Cinq ans après l’énigmatique disparition d’Hélène Martineau survenue à Saguenay, une nouvelle équipe de la Sureté du Québec (SQ) est chargée de revoir de fond en comble le dossier considéré comme un meurtre non élucidé. Le corps de la femme n’a jamais été retrouvé et l’unique suspect identifié par la police dès le départ est son conjoint, Michel Larouche.
Faute d’avancées significatives, l’enquête qui relevait de la Division des crimes contre la personne a été transférée en décembre 2021 à la Division des disparitions et des dossiers non résolus. Même s’il s’agit désormais d’un cold case dans le jargon policier, la Sûreté du QuébecSQ assure être loin d’abandonner le dossier.
Au cours des prochains mois, les enquêteurs vont jeter un regard neuf sur les éléments de preuve recueillis dans le but de trouver un indice qui permettrait enfin de résoudre cette affaire nébuleuse et d’offrir des réponses aux proches.
Le 12 avril 2017, Hélène Martineau est disparue pratiquement sans laisser de trace. L’ergothérapeute de 48 ans qui souffrait d’une dépression devait s'envoler quelques jours plus tard en Alberta afin d’aller se ressourcer chez sa sœur jumelle qui habite à Canmore.
Lors de cette journée fatidique, la femme s’est rendue à l’hôpital de Jonquière pour déposer un billet médical prolongeant son arrêt de travail. Elle a ensuite été aperçue dans une boutique de la Place du Royaume à Chicoutimi où elle a échangé un morceau de vêtement pour l’une de ses trois filles. Elle serait revenue à la résidence familiale de la rue Montgomery, dans le quartier Sainte-Thérèse d’Arvida, vers 12 h 15. Personne ne l’a vue ou n’a eu de ses nouvelles par la suite.
L’homme qui partageait sa vie depuis 27 ans, Michel Larouche, avait dormi chez ses parents la veille. De son propre aveu, le couple traversait une passe difficile et avait besoin d’un moment de réflexion. L’enseignant en physique avait admis être lui aussi dépressif. Il est rapidement devenu le suspect numéro un dans cette affaire puisqu’il n'avait pas d’alibi entre 15 h et 17 h 45, le jour de la disparition. Michel Larouche prétend avoir fait une sieste chez ses parents, ce que personne ne peut corroborer. Leur résidence était située à 30 minutes de marche de la demeure du couple.
Le conjoint d’Hélène Martineau a toujours affirmé ne pas avoir eu de communication avec sa femme ce jour-là. C’est en se rendant au concert de sa fille à 18 h qu’il aurait appris qu’elle était absente du domicile familial à l’heure du souper, mais que ses effets personnels tels que son cellulaire et son portefeuille s’y trouvaient. Après le concert, vers 21 h, Michel Larouche a signalé la disparition d’Hélène Martineau à la police avant même de se rendre chez lui pour voir si elle était de retour.
Un branlebas de combat s’est alors amorcé pour retrouver la femme avec des recherches terrestres, aériennes et sous-marines. Bénévoles et policiers ont d’ailleurs arpenté à plusieurs reprises les sentiers du Manoir du Saguenay où la femme avait l’habitude de marcher, tout comme les terrains près du club de golf et de l’usine d’épuration.
Si le Service de police de Saguenay (SPS) a d’abord cru à un suicide, l’enquête transférée à la Division des crimes contre la personne de la Sûreté du QuébecSQ le 20 avril 2017 a rapidement porté sur un homicide.