Guy Laliberté condamné à 16 600 euros d'amende pour détention et usage de cannabis
TVA Nouvelles
Le richissime fondateur canadien du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a été condamné mardi à Papeete, à une amende de 16 600 euros pour détention et usage de cannabis sur son atoll privé des Tuamotu en Polynésie française.
Interrogé mardi par les magistrats à l'audience, Guy Laliberté a expliqué qu'il souffrait de douleurs chroniques, qu'il soulageait grâce au THC, son principe actif.
«Je n'aime pas la fumée (...) Je fais des huiles et du miel et je les prends en infusion», a déclaré l'artiste et homme d'affaires, tout en précisant qu'il en consommait dans un but «principalement médical». Ce qui est légal au Canada, comme il l'a souligné.
«Le problème, c'est d'avoir donné des instructions dans un pays où la production, la consommation et l'usage sont formellement interdits», a rétorqué le procureur Yann Hausner.
Le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe de M. Laliberté pour une partie des chefs de poursuite mais l'a reconnu coupable de détention et d'usage.
En 2019, l'un des employés de Nukutepipi, où Guy Laliberté a fait bâtir des bungalows de grand standing, avait été interpellé à Tahiti en possession de cannabis, destiné à d'autres employés de cet atoll isolé.
Sur le téléphone de cet employé, les gendarmes avaient découvert les photos d'un conteneur abritant 48 pieds de cannabis. Ce conteneur permettait des cultures de tous types et avait pour vocation, selon l'un des employés, d'assurer «l'autonomie alimentaire» de l'atoll.
Les 48 plants avaient servi d'essai, selon lui, mais la «première récolte n'a pas eu lieu» en raison de l'intervention des gendarmes.
M. Laliberté était défendu par Me Yves Piriou et l'avocat parisien Jean-Yves Le Borgne, qui ont plaidé la relaxe. «On a voulu se faire un milliardaire (...) Un citoyen lambda n'aurait pas eu le même traitement», a déploré Me Piriou.